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Bal de neige : sans la patinoire du canal Rideau, des débuts timides pour les commerçants

Un panneau indiquant le canal Rideau en hiver.

La patinoire du canal Rideau reste désespérément fermée cet hiver. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Christian Patry

Radio-Canada

La fermeture de l'attraction phare du Bal de Neige - la patinoire du canal Rideau - nuit aux affaires, selon des commerçants d’Ottawa.

Les températures plutôt clémentes de ces dernières semaines - à l’exception du froid extrême de la semaine dernière - et celles positives de cette semaine perturbent le festival d’hiver de la région de la capitale nationale. À commencer par l’ouverture de la patinoire du canal Rideau, attendue par tous les amoureux de patin à glace.

Selon la Commission de la capitale nationale (CCN), la glace de la patinoire doit avoir 30 centimètres d'épaisseur pour être ouverte en toute sécurité, ce qui n’est toujours pas le cas. Et même si la patinoire ouvre finalement ses couloirs aux patineurs, cette année sera marquée par l’ouverture la plus tardive de la patinoire en plus de 50 ans d'histoire.

La CCN indique que ses équipes travaillent pour assurer l'ouverture de la patinoire du canal Rideau. Un point est prévu plus tard cette semaine.

Sur le terrain, les entreprises retiennent toujours leur souffle. À l’émission de radio de CBC, Ottawa Morning, plusieurs ont confié leur crainte d’un retour tardif sur les investissements réalisés, en marketing et en recrutement de personnel supplémentaire.

Un panneau indiquant de ne pas se rendre sur le canal Rideau, en hiver.

La météo empêche l'ouverture de la patinoire du canal Rideau, pour le moment.

Photo : Radio-Canada / Hallie Cotnam

Président de l'Association des hôtels d'Ottawa-Gatineau, Steve Ball, reconnaît que la tenue d'un événement lié à la météo comporte toujours son lot de risques.

Il peut faire trop froid, trop chaud, trop humide ou trop sec, trop venteux ou trop enneigé... Il faut être un Canadien robuste pour venir profiter de l'événement, a-t-il déclaré.

Les hôtels n’affichent pas complet la dernière fin de semaine

Les 11 000 chambres d'hôtel que représente son association ne sont pas pleines. Habituellement, elles le sont toujours pour la dernière fin de semaine. Mais M. Ball reste optimiste.

[L’ouverture] d’une section [du canal Rideau] permettra de réaliser ce dont nous avons besoin pour ramener l'effervescence du Bal de Neige, estime-t-il. La fenêtre de réservation est très courte. Donc souvent, les gens ne réservent pas avant le jeudi ou même le vendredi pour cette fin de semaine-là.

Selon lui, certains touristes viennent quand même profiter des autres attractions du Bal de Neige.

En revanche, pour le triathlon associé à l’événement, la fermeture de la patinoire a déjà eu un impact.

Rick Helland, qui organise ce rassemblement sportif, raconte que c’est la première fois en 36 ans qu’il a fallu annuler la partie patinage. Une partie raquette est venue la remplacer, mais les organisateurs ont quand même constaté une baisse de la fréquentation.

Nous recevons normalement 350 personnes et nous n'étions plus que 45. Donc, du point de vue des revenus, c'est assez important, sachant que nous ne sommes qu'un petit événement.

Près de 300 employés de Queues de Castor en attente

L'entreprise, les Queues de Castor, a fait ses débuts au Bal de Neige, dans un kiosque sur le lac Dow, il y a 42 ans. Aujourd'hui, l'entreprise compte six emplacements spécialement conçus pour le festival. Mais pour l’heure, aucun n'est ouvert.

Le fondateur de l’entreprise, Grant Hooker, indique qu'entre 250 et 300 employés attendent que la glace gèle pour se mettre au travail. Tous ont déjà suivi leur formation d'orientation de deux heures.

C'est une année de pertes jusqu'à présent. Nous avons investi des dizaines de milliers de dollars pour nous préparer et nous n'avons pas encore reçu le moindre centime, déplore M. Hooker.

Bien qu'il ait connu des hivers imprévisibles et leurs ravages sur son modèle économique, M. Hooker reste attaché à l'événement.

Nous le ferions même pour un seul jour. Dès qu'il y a des patineurs sur le canal, nos volets se lèvent et nos fenêtres s'ouvrent.

Un homme portant un masque sous le menton, devant un restaurant vide.

Onuka Kalu, agent d'entretien au Mexi's Dows Lake, constate une absence d'activité pour le moment.

Photo : Radio-Canada / Hallie Cotnam

Toujours au lac Dow, le personnel du restaurant Mexi's constate que la zone reste vide, sans patineurs. Les jours où la fréquentation est particulièrement faible, le restaurant n'ouvre pas du tout.

Plus haut sur le canal, Christopher Burke, le directeur général du restaurant Canal Ritz, peut compter sur les clients fidèles, des résidents du quartier qui viennent dîner.

Selon lui, la fermeture du canal a un impact sur les entreprises de toute la ville d'Ottawa, et pas seulement celles le long du canal, car cela attire des touristes du monde entier.

C'est un gros coup dur pour l'économie à cette période de l'année, dit-il. Mère Nature nous joue un mauvais tour.

Christopher Burke devant le canal Rideau, en hiver.

Le directeur général du restaurant Canal Ritz, Christopher Burke, dit avoir observé les équipes de la CCN travailler sur la glace du canal. Il est optimiste quant à l'ouverture de la patinoire cette saison.

Photo : Radio-Canada / Hallie Cotnam

Tous les jours, depuis son restaurant, il peut voir le personnel de la CCN travailler sur le canal Rideau. Cela lui donne de l'espoir.

Ils sont vraiment dévoués et vous pouvez voir qu'ils veulent ouvrir plus que n’importe qui.

Avec les informations de Hallie Cotnam, de CBC News

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