Transferts en santé : les territoires veulent plus de temps pour analyser l’offre d’Ottawa
Le premier ministre du Nunavut, P.J. Akeeagok (à droite), a rencontré mardi le premier ministre Justin Trudeau ainsi que ses homologues des provinces et territoires dans le cadre des négociations pour augmenter les transferts en santé.
Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
Les premiers ministres du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut ont pris connaissance des transferts fédéraux en santé annoncés à Ottawa, mardi, mais ils souhaitent prendre le temps d’analyser l’offre avant de se prononcer.
Le gouvernement fédéral a déposé son offre de 196,1 milliards sur 10 ans aux provinces et territoires dans le cadre des négociations pour augmenter les transferts en santé.
Cette somme comprend une enveloppe de 150 millions de dollars sur une période de cinq ans pour le Fonds d’investissement-santé pour les territoires. Elle doit servir à éponger les coûts additionnels liés aux soins de santé dans le Nord.
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En mêlée de presse, la première ministre des T.N.-O.
, Caroline Cochrane, a affirmé que l’offre d’Ottawa était précipitée.« [Il y a] de nombreuses questions à se poser », a-t-elle affirmé. « Il nous faudra du temps, avec notre personnel, pour digérer le tout et déterminer ce que [l’offre] représente pour chacun d’entre nous. »
Selon elle, ce temps de réflexion sera nécessaire avant de revenir vers Ottawa avec des commentaires.
Le plan prévoit aussi 2 milliards de dollars sur 10 ans pour une succession de financements destinés précisément aux Autochtones. À ce propos, Caroline Cochrane espère qu’une partie de ce financement s’adressera à l’ensemble des gouvernements autochtones des Territoires du Nord-Ouest.
Le premier ministre du Nunavut, P.J. Akeeagok, a lui aussi demandé du temps pour réviser la proposition
, en ajoutant que les transferts fédéraux en santé étaient l’un des enjeux sur lesquels il voulait se concentrer.
La pénurie de personnel soignant, alimentée par des difficultés de rétention, et l’absence de soins de santé spécialisés sont plusieurs défis auxquels se heurte le système de santé au Nunavut.
En conférence de presse, le premier ministre nunavummiut a aussi rappelé que les défis en matière d’infrastructures, qui sont intimement liés au secteur de la santé, y étaient toujours criants.