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Abattage d’arbres du secteur Joinville : Marchand accusé d’« improvisation »

Des machines coupent les arbres.

Depuis décembre, un entrepreneur exécute des travaux de déboisement derrière une portion de la rue De Joinville dans le but d'y construire un nouveau bâtiment dans le Parc technologique. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux

Des propriétaires de la rue De Joinville dans le secteur Les Saules vivront plus près du parc technologique que prévu. La Ville de Québec a annoncé aux citoyens qu'un entrepreneur devra abattre sept mètres de boisé supplémentaires pour y installer un système de drainage. Le parti Québec d'abord accuse le maire d'improviser dans le dossier.

Depuis décembre, un entrepreneur exécute des travaux de déboisement derrière une portion de la rue de Joinville dans le but d'y construire un nouveau bâtiment dans le parc technologique.

L'entrepreneur avait dès lors avisé les résidents qu'une zone boisée de 15 mètres serait conservée pour maintenir une distance avec le secteur résidentiel.

Or, la Ville a convoqué les résidents lors d'une rencontre lundi pour les aviser que cette zone serait réduite de sept mètres, puisque l'entrepreneur veut y installer un meilleur système de drainage. Les travaux auront lieu cette semaine.

J'ai l'impression qu'on fait face à de l'improvisation. On n’est pas à notre premier développement avec le parc technologique, critique Véronique Dallaire, conseillère municipale pour le district des Saules–Les Méandres, qui a participé à la rencontre.

Elle s'explique mal ce changement de plan. Lorsqu'on est sorti en décembre pour dénoncer le manque de communication avant l'abattage, le maire avait répondu : "Bien non, ils ont une zone de 15 mètres de protection".

Un camion.

Sommaire décisionnel à l’appui, le maire a expliqué que la vente du terrain situé dans le Parc technologique du Québec métropolitain avait été conclue en mars 2021. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux

Meilleure protection

Le maire Marchand est conscient que cette zone tampon sera plus petite que celle annoncée aux citoyens.

Selon lui, l'option proposée par l'entrepreneur, soit l'installation d'une lisière boisée, permettra une meilleure protection à long terme.

La question du drainage est importante. Sinon, c'est [le résident] qui va avoir des effets négatifs. Il y a quelque chose à protéger, la cour arrière des citoyens.

Il rappelle que l'entrepreneur est dans ses droits, puisqu'il est propriétaire du terrain et respecte la réglementation. On discute avec l'entreprise pour mettre des méthodes de compensation pour que les citoyens ne perdent pas au change. Je pense qu'on a trouvé l'équilibre [...] Il y a quand même une compensation.

Bruno Marchand devant un micro.

Le maire Bruno Marchand (photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Problème connu

La conseillère Dallaire affirme que les problèmes de drainage dans le secteur sont connus depuis longtemps. La Ville aurait dû, selon elle, voir le venir coup.

Derrière la rue Giono, il y a de cela presque 30 ans, il y a eu les premiers développements du parc et il y a eu des problèmes importants de drainage. Problèmes qui subsistent encore à ce jour, fait valoir Mme Dallaire. Que tout d'un coup, en urgence, on convoque les citoyens hier soir pour leur annoncer qu'on va retirer sept mètres supplémentaires à la zone tampon parce qu'on n'avait pas pensé au drainage [...]. Je ne comprends pas.

Avis de proposition rejeté

Véronique Dallaire dit avoir déposé un avis de proposition lors de la dernière séance du conseil municipal. L'objectif était de pousser la Ville à mieux communiquer avec la population des abattages à venir. Selon M. Dallaire, le conseil a refusé cet avis de proposition parce que cela pourrait entraîner des conflits entre voisins.

Non seulement je me demande où on s'en va, mais je suis sincèrement déçue du refus de mon avis sur proposition, parce que je pense qu'on peut se servir de cette situation-là sur de Joinville pour améliorer le dialogue citoyen pour les abattages d'arbres à venir à la Ville de Québec, conclut la conseillère.

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