•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

« Déçues » par l’offre fédérale en santé, les provinces veulent se concerter

Plusieurs hommes et femmes assis derrière une table s'adressent aux journalistes.

Les premiers ministres des provinces et des territoires lors d'une conférence de presse à Ottawa

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Radio-Canada

Les premiers ministres des provinces et des territoires ont exprimé leur « déception » mardi après-midi sans rejeter l’offre fédérale en matière de santé, qui prévoit un nouveau financement de 46,6 milliards de dollars sur 10 ans. Une nouvelle réunion est prévue « dans les prochains jours ».

En conférence de presse après la rencontre avec le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, à Ottawa, la présidente du Conseil de la fédération, Heather Stefanson, n'a pas tardé à manifester la déception des provinces.

Bien sûr, c'est davantage d'argent qu'il y en avait hier, mais je pense [que c'est] un peu décevant en matière de nouvel argent, a résumé la première ministre du Manitoba lors d'un point de presse.

Mme Stefanson a expliqué que tous les chefs de gouvernement allaient retourner dans leur province ou territoire respectif pour étudier l'offre adéquatement et pour comprendre ce qu'elle signifie.

Dans les jours à venir, nous allons parler de cette offre ensemble, puis nous réagirons et ferons nos commentaires au premier ministre [Justin Trudeau], a-t-elle dit.

C’est préférable d’avoir un petit montant que de ne rien avoir

À ses côtés, le premier ministre du Québec, François Legault, s'est également montré déçu, lui qui a mené la charge dans l'espace public depuis deux ans en ce qui concerne la nécessité de mieux financer les systèmes de santé provinciaux, surtout après la pandémie de COVID-19, et de respecter les compétences des provinces.

Plusieurs hommes et femmes vus de profil devant des micros.

Le premier ministre du Québec, François Legault, est entouré de ses homologues des autres provinces et des territoires lors d'une conférence de presse à Ottawa.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Le rattrapage que l'on demandait n'est pas au rendez-vous. Pour ce qui est du montant total, c'est nettement insuffisant, a-t-il tranché.

Il a toutefois souligné quelques points positifs et a affirmé que les négociations avancent. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de conditions. [...] Même si on nous demande de partager des données, il n'y a pas d'exigences de résultats : on est redevables à nos propres citoyens, a-t-il indiqué.

C’est préférable d’avoir un petit montant que de ne rien avoir, a enfin concédé M. Legault tout en soulignant que d’autres négociations seront à prévoir au cours des prochaines années, l’offre actuelle d’Ottawa n’étant pas tenable sur le long terme.

L'argent seul ne suffira pas

M. Legault et les 12 autres premiers ministres provinciaux et territoriaux demandaient une augmentation du Transfert canadien en matière de santé (TCS) de 28 milliards de dollars dès la première année, suivie d'une hausse annuelle du TCS à hauteur de 5 %.

De hauts fonctionnaires ont expliqué lors d'une séance d'information pour les médias que les 46,2 milliards de dollars prévus dans le plan d'Ottawa constituent de l'argent frais qui s'ajouterait à des augmentations déjà prévues au TCS. La feuille de route suggérée par le fédéral prévoit aussi du financement additionnel de 25 milliards sur 10 ans pour les provinces qui concluront des accords bilatéraux avec Ottawa.

De cette enveloppe, le Québec obtiendra 8,99 milliards si l'entente proposée est entérinée, a indiqué une haute fonctionnaire en basant son calcul sur les documents qui détaillent l'offre fédérale.

Dans leurs budgets 2022-2023, les provinces prévoient dépenser 203,7 milliards en soins de santé. Le transfert d'Ottawa représente 22 % de ce montant, mais les provinces veulent que ce pourcentage passe à 35 %, soit 28 milliards de plus cette année seulement.

Pour le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, l’offre du gouvernement fédéral est un point de départ pour entamer de nouvelles discussions. On voit ça comme un verre à moitié plein, a-t-il dit.

Même réflexion du côté de Tim Houston, premier ministre de la Nouvelle-Écosse, qui affirme que les besoins en santé sont grandissants : Bien sûr qu’on veut plus de financement. On reconnaît que le fédéral offre de l’argent frais, mais on va continuer à insister pour en avoir plus.

Du côté de l’Île-du-Prince-Édouard, le premier ministre Dennis King a souligné l’importance de ce nouveau financement. C’est quand même une somme substantielle, a-t-il reconnu. Mais nous n’avons pas seulement besoin d’argent : nous avons besoin d’innover dans le système de santé. [...] L’argent seul ne suffira pas à régler cette crise.

Avec les informations de La Presse canadienne

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...