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Plus de 2500 citoyens demandent de cesser l’épandage de Bti à Trois-Rivières

Deux moustiques sont posés sur de la peau.

La Ville de Trois-Rivières utilise le Bti pour le contrôle des moustiques. (Photo d'archives)

Photo : Shutterstock / mycteria

Depuis près de quatre ans, Christiane Bernier, une citoyenne de Trois-Rivières, demande à la Ville de cesser l’épandage du Bacillus thuringiensis israelensis (Bti) pour contrôler les insectes piqueurs. Elle a déposé une pétition de 2650 noms au conseil municipal mardi soir.

Lorsqu’elle a pris sa retraite, la Trifluvienne s’est intéressée aux affaires municipales. Elle a commencé à s’interroger sur le Bti au moment où une résolution a accordé à une compagnie un contrat d’épandage de ce produit. Elle a voulu en savoir plus sur ce produit qu’elle ne connaissait pas même si elle était intéressée par les questions environnementales.

Elle a constaté au fil de ses recherches que ce produit n’était peut-être pas aussi inoffensif qu’il n’y paraissait. J’ai lu des études, je suis allée à des conférences, j’ai creusé le sujet à fond pour me rendre compte que c’est un produit qui passe assez inaperçu et qu’il y a quand même des conséquences sur la biodiversité, explique-t-elle. Elle a découvert que les insectes sont une part importante de la chaîne alimentaire.

Il y a des espèces comme les poissons qui se nourrissent de larves de mouches noires au bord du fleuve Saint-Laurent. Il y a de l’épandage de Bti là. Il y a des espèces de poissons qui sont sur la liste des espèces en danger et qui se nourrissent de larves de mouches noires. Elle mentionne que les petits poissons servent de nourriture à d’autres espèces de poissons.

Christiane Bernier au micro avec des feuilles dans les mains.

C’est avec sa pétition en main que Christiane Bernier a de nouveau interpellé les élus de Trois-Rivières mardi soir à la séance du conseil municipal.

Photo : YouTube/Ville de Trois-Rivières

Incohérences

Christiane Bernier fait valoir que les excuses qu’on lui sert pour justifier l’utilisation de cet insecticide recèlent parfois des contradictions. Un argument qu’on me sert régulièrement, [c’est] que c’est autorisé par le ministère de l’Environnement. Sauf qu’on omet de dire que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs recommande de ne pas utiliser le Bti. Ils vont recommander d’utiliser le principe de précaution, ils vont recommander d’utiliser des solutions alternatives, comme des bornes antimoustiques, des produits pour se protéger nous-mêmes.

Elle doute également de l’impartialité des études sur lesquelles Santé Canada se base pour autoriser l’utilisation de ce produit.

« Il faut savoir qu’ils épandent ça dans des marais, des tourbières, des rivières, des ruisseaux, et ça vient affecter plusieurs espèces. »

— Une citation de  Christiane Bernier

Incompréhension

Lorsque la Ville fait valoir que les citoyens demandent l’épandage d’insecticides pour le contrôle des insectes piqueurs, Christiane Bernier allègue que la Ville se base sur un sondage effectué en 2019 et que les questions n’étaient pas assez précises. Les gens ne comprennent pas nécessairement les conséquences.

La citoyenne a sensibilisé 2650 personnes à sa cause. C’est avec une pétition en main qu’elle a de nouveau interpellé les élus ce soir au conseil municipal.

D'après une entrevue réalisée à Toujours le matin

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