Edmonton veut limiter l’accès au gaz poivré, substance très utilisée lors d’agressions

Une bombe lacrymogène
Photo : Shutterstock
Le conseil municipal d’Edmonton cherche des moyens d'empêcher le public de se procurer du gaz poivré, sans un minimum de contrôle.
Selon la police, l’usage à des fins d’agressions de ce répulsif en vaporisateur qui contient une substance chimique présente dans le poivre de Cayenne a considérablement augmenté ces dernières années.
Plus de 3000 cas d’agressions au gaz poivré ont été enregistrés à Edmonton en 2021, soit une hausse de 91 % par rapport à 2015.
La conseillère municipale Ashley Salvador affirme avoir reçu des plaintes au sujet de ce répulsif, le long de la 118e Avenue, dans le nord de la ville.
C'est un problème croissant dans le quartier métis
, dit-elle.
« Des dépanneurs vendent à des mineurs du poivre de Cayenne, qui est ensuite utilisé dans des agressions. »
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Les secteurs urbains sont donc les plus touchés. Plus de la moitié des agressions sont survenues à moins de 100 mètres d’un arrêt d’autobus et plus de 40 % à 400 mètres d’une école.
La Ville veut inverser cette tendance. Elle explore des moyens de modifier son règlement afin de limiter l’accès au gaz poivré et de déterminer qui peut l’utiliser.
La conseillère municipale Anne Stevenson veut toutefois s’assurer de ne pas donner à la police plus de raisons d'interpeller et de fouiller les gens dans la rue.
« Si les nouveaux règlements créent de nouveaux pouvoirs pour arrêter et fouiller les gens, ce ne serait pas ce je souhaite. »
Le conseil municipal envisage un règlement axé sur la responsabilité autant du vendeur et que de celle de l’acheteur.