Le salon Fourchette bleue de retour en force
Les oursins figurent parmi les espèces à découvrir, selon la certification Fourchette bleue. (Phots d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes
Le 2e salon Fourchette bleue a démarré sur les chapeaux de roues mardi matin à Rivière-du-Loup.
La foire de commercialisation des poissons et des fruits de mer du Saint-Laurent accueille cette année 21 exposants, soit près du double par rapport à l’année précédente, selon Sandra Gauthier, directrice générale d’Exploramer, qui organise le salon.
On a des exposants avec beaucoup de consistance, beaucoup de produits et beaucoup d’envie de commercialiser leurs produits au Québec
, indique-t-elle.
Producteurs et acheteurs d’oursins, de crabe commun, de bourgot, de concombre de mer, d’huître de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine, du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord étaient encore cette année au rendez-vous.
On est encore aux balbutiements de tout ce qu’il est possible de faire dans cet univers des produits marins. Il y a encore beaucoup de transformateurs, de pêcheurs qui pourraient venir, et la même chose du côté des acheteurs
, explique Sandra Gauthier.
« C’est un petit salon, mais bien consistant. »
Financement pour une plateforme de ventes en ligne
Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, André Lamontagne, a lancé le salon avec l'annonce d'une aide de 83 000 dollars à Exploramer pour soutenir les efforts de l'organisation dans la promotion des produits marins du Québec.
De ce montant, 50 000 dollars seront investis au développement d'une plateforme numérique pour la vente des produits de la mer québécois.
Pour le ministre André Lamontagne, cette nouveauté est un pas de plus pour faire rayonner les produits de la mer de la province.
Ce projet d’Exploramer, de mettre en relation ceux qui consomment et ceux qui distribuent avec les pêcheurs, c’est certainement une bonne initiative
, explique-t-il.
Selon Sandra Gauthier, cette plateforme s’inspire d'autres du même type, faites aux États-Unis.
Ce genre de plateformes existent en Nouvelle-Angleterre. Ce sont les pêcheurs qui nous ont informés de ça
, explique-t-elle. La plateforme est fonctionnelle. Quand la pêche va débuter, elle sera prête à être utilisée.
Les 33 000 dollars restant serviront à payer les frais de coordination et de logistique nécessaires à la mise en œuvre du salon Fourchette bleue.
Lors de sa visite, le ministre Lamontagne était accompagné de deux élus caquistes de l’Est-du-Québec : Amélie Dionne, députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata et de Stéphane Sainte-Croix, député de Gaspé, et adjoint parlementaire aux Pêches.
La Fourchette bleue prend de l’ampleur
Les produits mis de l’avant par la certification Fourchette bleue seront davantage présents dans les épiceries Metro du Québec.
Metro a annoncé mardi prévoir étendre la certification à une cinquantaine de ses magasins, dont certaines du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la région de Québec.
L’entreprise avait déjà annoncé en juin 2022 la certification de cinq de ses bannières au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.
On était satisfait des résultats dans les cinq premiers magasins, donc on a décidé d’élargir l’offre à cinquante magasins, ce qui représente 25 % de la bannière totale
, explique Dave Parent, directeur mise en marché, viande et poisson, chez Metro.
L'objectif est de rendre cette certification accessible pour l'ensemble des 198 magasins Metro d'ici quelques années.
On y va vraiment étape par étape, parce qu’on veut vraiment y aller à la vitesse du consommateur. On sait que la consommation des produits du Bas-Saint-Laurent n’est pas courante. Il faut la faire découvrir
, ajoute Dave Parent.
Une telle certification, mise en place par le musée scientifique de Sainte-Anne-des-Monts, permet aux consommateurs d’avoir accès plus facilement à une variété de produits marins du Saint-Laurent.
Par ailleurs, le distributeur alimentaire spécialisé dans les produits marins Norref a aussi annoncé mardi matin qu’il avait obtenu la certification Fourchette bleue.
Une absence remarquée
Pour une deuxième année de suite, aucun représentant de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP) n’a fait le déplacement au salon.
Les usines membres de l’AQIPinscrites sur la liste Fourchette bleue, notamment le crabe et le homard.
transforment principalement des espèces qui ne sont pasDeux membres du regroupement étaient toutefois sur place : Poisson frais des Îles, qui transforme du flétan et du homard, et la Poisson Cloridorme, qui transforme du concombre de mer.
Le ministre des Pêcheries ne se formalise pas d’une telle absence.
L’AQIP a sa façon de mettre en valeur certains produits du Québec, dont certains produits émergents. Le message que je passe tout le temps, c’est quand on est ensemble qu’il y a des choses additionnelles que l’on peut accomplir au bénéfice de toute la filière
, indique André Lamontagne.
De son côté, le directeur général de l'Association, Jean-Paul Gagné, explique ne pas avoir pu se rendre au salon pour des raisons de santé. Il rappelle d'ailleurs que le congrès de l'AQIP
s'est tenu à la fin janvier à Québec et que l'organisation se prépare au Seafood Expo North America, qui se tient à Boston à la mi-mars.