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Rejet d’une motion visant la protection de la rivière Magpie

La rivière Magpie, dans la région de la Côte-Nord, est une des dernières grandes rivières sauvages du Québec avec ses 280 km de longueur.

La rivière Magpie a été déclarée « personne juridique » au Québec. (Photo d'archives)

Photo : SNAP Québec/Charlene Daubenfeld

Radio-Canada

Le Parti québécois (PQ) a déposé une motion à l'Assemblée nationale afin que le gouvernement et Hydro-Québec s'engagent à « renoncer à construire un nouveau barrage hydroélectrique sur la rivière Magpie. »

Le chef du Parti, Paul St-Pierre Plamondon, a rapidement réagi sur Twitter au rejet de la motion mardi après-midi.

La motion du PQ demandait aussi au gouvernement de reconnaître le caractère exceptionnel de cette rivière, en affirmant qu’elle est l’une des plus importantes rivières de la Côte-Nord.

Le député du PQ dans la circonscription de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, en entrevue à Boréale 138, croit que ce rejet n'augure rien de bon pour l'avenir de la rivière.

C'est une déception, avoue-t-il. C'était l'occasion pour le gouvernement du Québec d'envoyer un message clair : ''On va exclure une rivière exceptionnelle de tout projet de barrage à venir'', est d'avis le député.

« Ça ouvre la porte au fait de le faire. […] Ça tend à démontrer que c'est dans les plans. C'est regrettable. »

— Une citation de  Pascal Bérubé, député péquiste de Matane-Matapédia

Le député soutient que la CAQ considère la rivière pour un éventuel projet de barrage. Ils ne veulent pas fermer la porte. Pourquoi, selon vous? Nous, on a des indications sérieuses qui nous portent à croire que cette rivière-là est envisagée. Ce n'est pas pour rien qu'on a fait cette motion, fait-il valoir.

Un peu plus tôt cet après-midi, le ministre de l'Environnement du Québec, Benoit Charette, a tenu à rappeler que les nouveaux projets de barrages sont hypothétiques, à ce stade-ci.

« Ce qui a été mentionné à plusieurs reprises, c’est qu’il n’y a pas de projet actuellement sur la rivière Magpie »

— Une citation de  Benoit Charette, ministre de l’Environnement du Québec (CAQ)

Mais avant d'exclure quelques rivières que ce soit, il faut compléter l'évaluation qui est faite par Hydro-Québec, a ensuite ajouté l'élu.

Questionné à son tour à propos de la rivière Magpie, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a lui aussi renvoyé la balle du côté d'Hydro-Québec. Il a expliqué qu'il faut attendre de voir quelles seront les recommandations de la société d'État avant de parler de la protection d'une rivière spécifique.

Quant au ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, il a répété qu'un éventuel barrage se ferait dans l'acceptabilité sociale, c'est-à-dire avec, entre autres, l'appui des communautés autochtones.

Par contre, au cours des derniers mois, l’Alliance Muteshekau-shipu, dont fait partie le conseil des Innus d'Ekuanitshit, a déjà annoncé ses couleurs.

L'Alliance a demandé à plusieurs reprises un engagement clair de la part des élus caquistes et d'Hydro-Québec mentionnant qu'ils renoncent à construire de nouveaux barrages sur la Magpie.

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