Difficultés de Medicago : Marchand ne croit pas qu’il était « nécessaire » qu’on l’informe

Bruno Marchand en point de presse (photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Le maire de Québec, Bruno Marchand, a appris la semaine dernière que la biopharmaceutique Medicago battait de l'aile, alors que le ministre de l'Économie Pierre Fitzgibbon savait depuis décembre que Mitsubishi ne voulait pas rester actionnaire de l'entreprise.
Medicago a cessé ses activités la semaine dernière après avoir échoué a commercialiser son vaccin contre la COVID-19.
Même si la fermeture de Medicago entraîne la perte de plus de 300 emplois bien rémunérés à Québec, Bruno Marchand ne croit pas que le gouvernement Legault avait à le tenir au courant des démarches en cours dans le dossier.
Je pense pas que c'était nécéssaire
, a-t-il répondu mardi lors du point de presse précédant le conseil municipal. Rappelons-nous qu'en décembre il n'y avait pas de décision de prise.
Le maire Bruno Marchand répète qu'il travaille avec les gouvernements fédéral et provincial pour tenter de conserver les acquis de Medicago à Québec.
Il dit d'ailleurs avoir eu des conversations avec des ministres fédéraux et provinciaux au cours des dernières semaines.
On est impliqués, on est présents, on travaille avec les deux ministres concernés
, a-t-il assuré.
« Régis Labeaume ne l’aurait pas accepté »
Le chef de la première opposition, Claude Villeneuve, critique le manque de leadership du maire dans ce dossier.
Ne pas être au courant de la fermeture imminente d'un employeur important à Québec, c'est une chose que Régis Labeaume n'aurait pas acceptée
, croit Claude Villeneuve.
Selon Québec d'abord, la situation démontre une perte d'influence du maire de Québec auprès du gouvernement Legault.
Le maire dit souvent qu'il ne veut pas être trop en revendication face au gouvernement du Québec parce qu'on ne peut pas être en revendication vis-à-vis son banquier. Quand on passe notre temps à se présenter comme le débiteur de quelqu'un, il se passe quelque chose, parfois c'est qu'il finit par nous traiter comme tel
, affirme-t-il.
Il s'attend à ce que le gouvernement travaille étroitement avec le maire dans ce genre de dossier. Le maire aurait dû, selon lui, être informé plus tôt.
« Je trouverais ça très triste de constater à l'usage que le gouvernement du Québec traite notre maire comme un poids plume »
Bruno Marchand ne croit pas qu'il est devenu un poids plume
aux yeux du gouvernement. Il s'en est même pris à la crédibilité de l'opposition.
Aux yeux de M. Villeneuve, c'est dommage que je n'aille pas régler la guerre en Ukraine. C'est aussi dommage que je n'aille pas régler la question du but d'Alain Côté. Que le ballon d'espionnage chinois, le maire de Québec n'ait rien fait pour ça, je comprends que c'est un scandale.