Marc-Étienne Côté : la demande prise en délibéré par la Cour d’appel
Marc-Étienne Côté
Photo : Sûreté du Québec
La Cour d'appel a pris en délibéré la demande de Marc-Étienne Côté de faire renverser son verdict de culpabilité pour le meurtre d'Israël Gauthier-Nepton survenu en novembre 2016 à Jonquière.
Les avocats des deux parties ont plaidé pendant une quarantaine de minutes, à Québec, devant les trois juges qui doivent déterminer si oui ou non, ils ordonnent un acquittement ou la tenue d'un nouveau procès.
Le mémoire avait été déposé en Cour d'appel en juillet dernier.
Marc-Étienne Côté, 42 ans, purge une peine d'emprisonnement à vie pour avoir abattu Israël Gauthier-Nepton d'une balle dans le dos sur la rue du Vieux-Pont, à Jonquière, dans la nuit du 21 novembre 2016. Son avocat, Me Sébastien Saint-Laurent, veut faire renverser le verdict de culpabilité et une décision de la Cour supérieure qui a rejeté une requête en arrêt des procédures déposée par la défense. L'avocat de Québec réitère que les policiers ont négligé plusieurs éléments de l'enquête et qu'ils ont eu une vision en tunnel nuisible à la défense de Côté.
Il a insisté sur le fait que la disparition de Marc-Étienne Côté pendant neuf mois après le meurtre n'aurait jamais dû être admise en preuve. Rien ne prouve, selon lui, que l'accusé savait qu'il était recherché entre novembre 2016 et son arrestation en août 2017.
À l'inverse, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Sébastien Vallée, réplique que la présence de Marc-Étienne Côté sur les lieux du meurtre et sa disparition instantanée permettaient de relier l'accusé au crime et de réduire sa crédibilité. Il s’agissait donc pour lui d’une preuve circonstancielle admissible. Sébastien Vallée plaide aussi que les policiers ont rencontré tous les témoins pertinents au dossier.
Il a rappelé que plusieurs témoins ont vu le pistolet de Marc-Étienne Côté plus tôt dans la soirée et qu'il était le seul de son groupe sorti à l'extérieur au moment où deux déflagrations ont été entendues. Le comité de la Cour d'appel présidé par le juge Patrick Healy a pris la cause en délibéré.