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La lente croissance est une « bonne chose », selon Tiff Macklem

Tiff Macklem, en conférence de presse.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Radio-Canada

Même si une économie en ralentissement ne semble pas être une « bonne chose » à première vue, elle pourrait bien l'être lorsque l'économie est en surchauffe, a fait valoir mardi le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem.

S'exprimant dans le cadre d'un discours destiné aux membres de CFA Québec dans la capitale québécoise, M. Macklem a assuré que les taux d'intérêt plus élevés fonctionnaient pour ralentir l'économie, la hausse des coûts de l'emprunt limitant les dépenses pour les articles plus coûteux, comme les automobiles, les meubles et les appareils électroménagers.

Alors que la demande pour les biens et les services diminue, l'économie continuera à ralentir, a affirmé M. Macklem.

On ne dirait pas que c'est une bonne chose, sauf quand l'économie surchauffe, a-t-il déclaré.

En plus des événements mondiaux, la surchauffe de l'économie nationale a fait grimper les prix rapidement, a-t-il rappelé.

Pour ralentir l'économie nationale, la Banque du Canada s'est lancée dans l'un des cycles de resserrement monétaire les plus rapides de son histoire. Elle a relevé son taux directeur huit fois de suite depuis mars, le faisant passer de près de zéro à 4,5 %.

Cependant, le mois dernier, la Banque du Canada a signalé qu'elle prendrait maintenant une `pause' conditionnelle pour observer l'impact de sa politique monétaire sur l'économie.

Il faut en général de 18 à 24 mois pour que les effets des ajustements du taux directeur se fassent pleinement sentir dans l'économie, a affirmé mardi M. Macklem.

« Autrement dit, l'idée n'est pas de continuer à relever le taux directeur tant que l'inflation n'est pas de retour à 2 %. »

— Une citation de  Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada

Le gouverneur a rappelé que la Banque du Canada restait prête à hausser les taux davantage si l'inflation ne baisse pas comme attendu.

Retour à la normale?

Alors que les prix de l'essence ont chuté et que l'état des chaînes d'approvisionnement s'est amélioré, l'inflation annuelle a ralenti au pays après avoir culminé à 8,1 % en été. M. Macklem a qualifié cela d'encourageant, en ajoutant que cela restait encore trop élevé.

Pour que l'inflation revienne à 2 %, le gouverneur estime que la croissance des salaires devra ralentir, ainsi que celle des autres prix.

Les salaires augmentent rapidement depuis des mois, mais continuent d'être à la traîne de l'inflation. En décembre, les salaires avaient augmenté de 5,1 % sur un an.

Bien que l'inflation annuelle soit toujours à son niveau le plus élevé en plusieurs décennies, les économistes ont été encouragés par un ralentissement plus notable de la croissance des prix au cours des derniers mois.

La Banque du Canada prévoit que l'inflation annuelle tombera à 3 % d'ici le milieu de l'année et à 2 % en 2024.

Avec les informations de La Presse canadienne

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