Des travailleurs des soins à domicile de Thunder Bay négocient pour un meilleur salaire

Sharleen Stewart est la présidente du syndicat SEIU Healthcare, qui représente les travailleurs des soins à domicile de Thunder Bay.
Photo : Avec l'autorisation de SIEU Healthcare
Les employés de ParaMed à Thunder Bay, qui commencent à négocier pour obtenir un nouveau contrat de travail, sont appelés à lutter vigoureusement pour obtenir de meilleures conditions de travail et un meilleur salaire par un autre syndicat.
Les employés de cette entreprise de services de soins à domicile de Thunder Bay sont sans contrat depuis la fin décembre et en sont actuellement aux premières étapes de la négociation, selon Laura Morton, directrice des soins à domicile et communautaires pour leur syndicat, SEIU Healthcare.
Les négociations se déroulent aussi bien que possible à ce stade
, indique-t-elle.
Le nouveau contrat de Thunder Bay est l'un des premiers que le syndicat va négocier depuis que la province a accordé à ParaMed une augmentation de trois pour cent du taux contractuel pour les services de soins à domicile l'an dernier.
Le syndicat veut ainsi obtenir des augmentations de salaires et d'avantages sociaux à la hauteur de cette augmentation.
Le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO) qui représente les travailleurs de ParaMed de la région de Simcoe/Muskoka conseille aux travailleurs de Thunder Bay de lutter fermement pour que ParaMed partage les fonds supplémentaires de la province avec eux.
Les travailleurs de Simcoe/Muskoka ont voté en janvier en faveur de la ratification d'un nouveau contrat avec ParaMed, évitant de justesse une grève, et ont organisé une manifestation devant les bureaux de l'entreprise à Barrie.
Ils ont accusé ParaMed de ne pas utiliser les augmentations du financement provincial des soins à domicile pour améliorer les salaires.
Le contrat obtenu par les travailleurs de Simcoe/Muskoka suit un modèle similaire à ceux que le syndicat avait déjà négociés avec l'entreprise lors de sa dernière ronde de négociations, a indiqué Mme Morton.
L'augmentation du financement de la province doit aller aux travailleurs de la santé de première ligne, ceux qui fournissent les soins, et non aux sociétés à but lucratif
, affirme Mme Morton.
Nous devons donc nous assurer que les salaires sont compétitifs dans le secteur des soins à domicile, d'autant plus que les soins à domicile sont considérés comme la solution à d'autres problèmes de santé, notamment les problèmes de capacité dans les soins de longue durée et les hôpitaux
, ajoute-t-elle.
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Selon le SEFPO
, ParaMed a d’abord proposé une augmentation salariale de seulement huit cents de l'heure pour ses travailleurs les moins bien payés au cours de la première année du contrat et rien pendant trois ans pour ceux qui gagnent plus de 19 dollars de l'heure. Elle a plutôt offert aux travailleurs des paiements forfaitaires.Après leur manifestation, le SEFPO
a affirmé que l'entreprise avait proposé un nouveau contrat comprenant des augmentations de salaire d'au moins 1,5 % par an pendant trois ans, des augmentations de kilométrage et des primes pour le travail de fin de semaine et de soirée.Un porte-parole d'Extendicare n'a pas confirmé les détails des offres, mais a indiqué qu'il y avait des inexactitudes dans le cadre des négociations en cours et l'exclusion du contexte critique des rapports médiatiques précédents
.
Un meilleur salaire demandé dans un contexte d’inflation
Un expert syndical a déclaré que les syndicats de tout le Canada s'efforcent d'augmenter les salaires pour lutter contre l'impact de l'inflation.
Si vous obtenez une très faible augmentation de salaire, comme c'est le cas pour de nombreux travailleurs du secteur des soins de santé en Ontario depuis des années, vous perdez vraiment votre niveau de vie
, rappelle l'économiste Jim Stanford, directeur du Centre for Future Work.
Dans l'ensemble du pays, les augmentations de salaire se situent en moyenne autour de cinq pour cent, a déclaré M. Stanford, mais les travailleurs à bas salaire des secteurs financés par les fonds publics sont aux prises avec les effets combinés de la hausse des prix et des restrictions salariales des employeurs, causées en partie par les politiques de financement du gouvernement.
Il ne fait aucun doute que la poussée de l'inflation au cours des deux dernières années a concentré les esprits des négociateurs syndicaux à toutes les tables de négociation du pays
, ajoute-t-il.
Avec les informations de Heather Kitching, de CBC