Bay du Nord : la production estimée double et passe à 1 milliard de barils de pétrole

Pour extraire le pétrole situé à 1200 mètres de profondeur, un navire de production, de stockage et de déchargement serait utilisé pour exploiter le gisement de Bay du Nord et ceux des alentours.
Photo : Equinor
Un milliard de barils de pétrole seraient récupérables dans le cadre du mégaprojet pétrolier Bay du Nord au large de Terre-Neuve-et-Labrador, selon une nouvelle estimation de l’agence qui réglemente l’industrie pétrolière dans la province. C'est le double de l'estimation précédente.
L’office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers a annoncé vendredi qu’il avait délivré un permis de découverte importante pour Cappahayden K-67, l'une des deux découvertes de pétrole faites en 2020 à proximité de la découverte originale de Bay du Nord.
L’office a estimé que 385 millions de barils seraient récupérables à cet endroit, soit quasiment autant que les 407 millions de barils récupérables à Bay du Nord.
En combinant les différents gisements découverts et celui de Bay du Nord, l’estimation totale atteindrait les 979 millions de barils.
Equinor s’est montré prudent quant à ses nouvelles évaluations. La société parle toujours, pour sa part, d’estimations supérieures à 500 millions de barils
.
Dans un communiqué, Equinor a expliqué que les estimations de pétrole récupérable pour Bay du Nord sont basées sur les volumes [...] considérés comme économiquement et techniquement récupérables, par opposition aux ressources récupérables potentielles ou possibles. Il est courant de constater des différences dans la façon dont les volumes sont évalués et estimés dans les différentes évaluations.
Des négociations sur les bénéfices toujours en cours
Mais le pétrole pourrait rester dans le sol si une entente n’est pas signée entre la province et le géant pétrolier Equinor.
Les négociations sont toujours en cours entre les deux parties pour trouver un accord concernant notamment les bénéfices du projet qui pourraient s’élever en milliards de dollars et l’impact local de ce projet extracôtier.
C’est évidemment une très bonne nouvelle, mais ça ne change rien
, estime le ministre de l’Industrie, de l’Énergie et de la Technologie, Andrew Parsons. Le ministre se refusait à dire si ces nouvelles estimations donnaient plus de pouvoir de négociation à une partie plutôt qu’une autre.
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D'après un article de Terry Roberts, CBC