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L’athlète Yves Bourque peine à être reconnu survivant de la thalidomide

Yves Bourque sourit à la caméra. Il est en train de se déplacer sur sa planche à roulettes. Il porte un sac à dos aux couleurs du Canada.

Yves Bourque aux Jeux Olympiques de Pyeongchang en 2018

Photo : Associated Press / Thomas Lovelock

L’athlète paralympique de Bécancour, Yves Bourque, a mis trois ans à tenter de répondre adéquatement aux nombreuses demandes du Programme canadien de soutien aux survivants de la thalidomide (PCSST), pour finalement se faire dire que sa demande est rejetée.

Dans les années 50 et 60, la thalidomide était prescrite aux femmes enceintes pour soulager les nausées. Il a été révélé plus tard que le médicament causait de graves malformations congénitales, si bien que de nombreux enfants sont nés avec des handicaps graves.

En 2019, le ministère fédéral de la Santé modifie les critères de son programme d’indemnisation en soutien aux victimes du médicament. Cette fois, il inclut les personnes nées en 1966 et 1967. Né sans jambe en 1966, Yves Bourque fait partie de celles-là.

À partir de ce moment, l’athlète entreprend ses démarches. La première étape, ça a bien été parce qu’il faut que tu sois né avec un handicap [que tu aies] une citoyenneté canadienne, ça, il n’y a pas eu de problème. La deuxième étape, c’est là que ça commence à avoir des demandes de radiographies, des scans.

Yves Bourque comprend bien les raisons de ces demandes et les trouve légitimes. J’ai passé la deuxième étape, je suis rendu à la troisième. C’est à la troisième étape que j’ai eu un refus l’été dernier.

On lui mentionne qu’il est peu probable qu’il soit un survivant de la thalidomide puisque s’il est né en 1966, cela voudrait dire que sa mère a pris ce médicament en 1965 et que c’est peu probable. Ça ne se tient pas debout en réalité, parce que s’ils partent un nouveau programme pour les gens qui sont nés en 1966-1967, c’est bien certain que ma mère a pris des médicaments en 1965, fait-il valoir.

L’athlète dénonce la lenteur du traitement des dossiers. On [nous] fait des demandes et à chaque fois que tu fais des demandes, c’est des mois et des mois d’attente. C’est vraiment très long. Ça peut prendre jusqu’à six mois pour avoir des réponses. C’est tout un combat.

Yves Bourque a refait une autre demande, ça a pris un autre six mois avant que j’aie des nouvelles. On lui demande à nouveau des rapports, des scans et des images.

L’athlète s’estime chanceux de pouvoir compter sur son médecin de famille et des personnes qui le soutiennent dans le cheminement de son dossier. Il ajoute que dans cette situation, il a une pensée pour ceux et celles qui n’ont pas les mêmes chances que lui.

D'après une entrevue réalisée à l'émission En direct

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