•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

À Moosomin, une famille envisage poursuivre un hôpital après la mort d’une des siens

La photo de Karen Ireland.

Le fils de Karen Ireland, Damon Ireland, estime que la mort de sa mère aurait pu être évitée.

Photo : Soumise par Ruth Ireland Desjarlais

Radio-Canada

La famille de Karen Ireland, morte après s’être enfuie de l'hôpital Southeast Integrated Care Centre, à Moosomin, en Saskatchewan, envisage de poursuivre l'établissement. Elle dit que la femme de 50 ans avait dû être admise à l'hôpital en raison de son trouble bipolaire en novembre 2022.

La famille de Karen Ireland affirme que celle-ci a été admise à l'hôpital en situation de détresse. Le lendemain, elle a été portée disparue.

Nous voulons que les choses changent pour que cela n'arrive pas à une autre famille. Où était le personnel à ce moment-là? , demande le fils de Karen Ireland, Damon Ireland. Il affirme que de nombreuses questions concernant cet incident restent sans réponse.

Damon Ireland précise que sa mère a reçu un diagnostic de trouble bipolaire il y a plus de 20 ans et qu'elle faisait fréquemment des allers-retours à l'hôpital. Il croit que la mort de sa mère aurait pu être évitée.

Elle devait être surveillée à tout instant. Ce n'était pas la première fois que les gens à l'hôpital avaient affaire à elle. Cela dure depuis 1996, dit-il.

Le corps de la victime a été retrouvé dans l'après-midi du 22 novembre 2022, à moins de 1 kilomètre de l'hôpital. Selon Damon Ireland, l'autopsie a révélé de nombreux signes indiquant que l'hypothermie était un facteur dans le décès de sa mère.

Une meilleure formation du personnel en matière de santé mentale aurait pu éviter la perte de [sa] mère, dit-il. Il ajoute que sa famille attend toujours les images des caméras de sécurité pour déterminer si quelqu'un est sorti pour la chercher.

Karen Ireland et son fils Damon Ireland.

Damon Ireland affirme que le coroner a dit à la famille qu'il y avait de nombreux signes indiquant que l'hypothermie était un facteur dans le décès de sa mère.

Photo : Soumise par Ruth Ireland Desjarlais

Une action judiciaire envisagée

La famille de Karen Ireland affirme que la patiente avait l'habitude de s'absenter de l'hôpital. Il y a six ans, elle n'arrêtait pas de sortir. Une fois, elle s'est même retrouvée sur une propriété voisine, de l'autre côté de l'hôpital, dans sa blouse d'hôpital, déclare sa soeur, Ruth Ireland Desjarlais.

Elle estime que le personnel de l'hôpital a négligé et abandonné Karen. Ils n'ont tout simplement pas assez de formation .

Mme Ireland Desjarlais affirme que l'Hôpital aurait dû transférer sa sœur chez un psychiatre s'il n'y en avait pas un de garde cette nuit-là. Selon elle, sa soeur avait besoin des soins spécialisés d'un professionnel de la santé mentale.

En 2016, Karen était suivie par un psychiatre formé pour traiter les troubles bipolaires et c'est ce qui était nécessaire ce jour-là, affirme-t-elle.

La famille envisage d'intenter une action en justice et recherche actuellement un avocat bénévole ayant de l'expérience dans la santé mentale des femmes autochtones, puisque Karen Ireland était métisse.

« Dans un monde parfait, un patient souffrant de troubles mentaux ne sort pas de l'hôpital pour mourir de froid. »

— Une citation de  Ruth Ireland Desjarlais, soeur de Karen Ireland

Dans un courriel, l'Autorité de la Santé de la Saskatchewan déclare qu'elle ne peut fournir aucun détail sur le cas en raison de la loi sur la protection de la vie privée, mais qu'un réexamen de l'incident se poursuit.

L'objectif de cette évaluation est de prévenir de futurs événements [et non] d'attribuer un blâme ou une responsabilité, précise la SHA.

Avec les informations de Pratyush Dayal

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...