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Plus de 900 évacués de la Première Nation de Peguis demeurent loin de chez eux

Une maison entourée par l'eau lors de la crue au printemps

La maison de Melissa Sanderson, qui a dû être évacuée de la Première Nation de Peguis, au Manitoba, a été entourée par les eaux lors de la crue au printemps.

Photo : Melissa Sanderson

Radio-Canada

Près de la moitié des personnes évacuées de la Première Nation de Peguis, au Manitoba, ne peuvent toujours pas retourner dans leur communauté, près de neuf mois après que l'eau de la crue printanière a ravagé la communauté.

Selon le chef de la Première Nation, Glenn Hudson, près de 300 maisons sont inhabitables, et un grand nombre de résidents n’ont reçu aucune indication concernant la date de leur retour.

Glenn Hudson ajoute qu'au moins 85 maisons ont déjà été condamnées et que près de 200 ont besoin de réparations majeures avant que quelqu’un puisse y vivre à nouveau.

Les maisons elles-mêmes sont couvertes de moisissures  , précise-t-il.

« Les fournaises, les réservoirs d’eau chaude, les laveuses, les sécheuses et les autres appareils sont tous endommagés. Ils ne sont pas fonctionnels. »

— Une citation de  Glenn Hudson, chef de la Première Nation de Peguis

Plus de 2000 personnes ont été forcées de quitter la Première Nation au printemps dernier, et environ 1100 ont pu revenir dans leur communauté. Les autres évacués sont encore dans l’incertitude.

Je sais que certaines personnes sont frustrées. Nous avons des aînés qui veulent rentrer chez eux. Ils ne veulent plus être dans les hôtels , indique le chef de la communauté.

Plus de 500 personnes évacuées vivent toujours dans des hôtels à Winnipeg et à Selkirk, selon la Croix-Rouge. Environ 400 autres résidents de la communauté ont été placés dans des logements privés, comme le précise M. Hudson.

Plusieurs mois dans les chambres d’hôtel

Melissa Sanderson vit dans une chambre d’hôtel avec sa famille depuis que sa communauté a été évacuée.

J’ai déménagé 10 fois. Nous avons été dans 7 hôtels différents en 9 mois.

Elle occupe deux chambres d’hôtel avec son mari, ses quatre filles et ses deux nièces.

La Première Nation de Peguis a fait face à des inondations majeures qui ont nécessité des évacuations en 2006, en 2009, en 2011 et en 2014.

« Il y a des personnes d'ici qui sont évacuées depuis 2009 . »

— Une citation de  Melissa Sanderson, membre de la Première Nation de Peguis

 Est-ce que cela signifie que nous devons rester ici aussi longtemps ? C’est la partie la plus difficile pour moi, sachant que je n’ai pas de maison où aller , précise-t-elle.

Quand Mme Sanderson est retournée à Peguis, la semaine dernière, pour la première fois depuis octobre dernier, elle a remarqué que sa maison, qui était auparavant celle de ses grands-parents, n’est pas habitable.

Melissa Sanderson retient ses larmes.

Melissa Sanderson est submergée par l'émotion alors qu'elle parle de la difficulté des neuf derniers mois, après que sa famille et elle ont été forcées de quitter la Première Nation de Peguis.

Photo : Radio-Canada

 C’est la seule chose qui nous reste d’eux. Alors, nous faire dire que nous ne pouvons pas rentrer chez nous, c’est dur, raconte-t-elle en retenant ses larmes.

Mme Sanderson fait des efforts importants pour que les enfants soient occupés. Ils essaient d'aller jouer aux quilles, au parc et au musée et d’aller au cinéma de temps en temps, mais cela peut devenir coûteux.

En été, nous avions beaucoup de choses à faire, et maintenant, en hiver, il n’y a pas beaucoup d’activités à faire pour nous et cela coûte cher .

 Il y a deux semaines, j’ai emmené mes filles et trois de mes neveux au cinéma, et cela m’a coûté plus de 200 $ , raconte Mme Sanderson.

À cause de la COVID-19 et de l’inondation, certains enfants de la communauté n’ont pas mis les pieds dans une salle de classe depuis près de trois ans.

Avec les informations de Brittany Greenslade

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