Des manifestants se font entendre une fois de plus à l’ancien champ de tir de Tracadie
Manifestation à l'ancien champ de tir de Tracadie, dimanche.
Photo : Radio-Canada / Océane Doucet
Des manifestants se sont une fois de plus rassemblés, dimanche, à l’ancien champ de tir de Tracadie, au Nouveau-Brunswick.
Ils demandent à nouveau au gouvernement provincial, qui veut y cultiver des bleuets, de faire marche arrière et d'utiliser le site différemment.
Le ministère fédéral de la Défense nationale a repris dans la dernière semaine ses travaux de décontamination de l'ancien champ de tir. On y a notamment coupé des arbres.
Des opposants ont manifesté sur les lieux, et le gouvernement provincial a une fois de plus fait suspendre les opérations.
C’est une petite carotte au bout du bâton. On va prendre toutes les victoires qu’on peut prendre
, a noté dimanche Serge Brideau, qui a pris la parole lors de ce nouveau rassemblement. Par contre, faut pas oublier qu’il y a de la décontamination tout l’été qui s’est faite.
D'autres options
Il y a un gros mouvement qui est en train de se faire tout de suite pour essayer de donner une contre-proposition
, poursuit Serge Brideau.
Les opposants au projet de bleuetière aimeraient que l’on aménage un parc récréotouristique composé de sentiers de VTT
, de ski de fond et de cyclisme, ainsi que des aires où s’adonner à la chasse et à la pêche.Le maire de Tracadie, Denis Losier, y semble favorable. Il y a plein de provinces, il y a plein d’endroits au Canada où c’est démontré — au niveau de l’économie, au niveau du développement économique — les avantages. On parle de plusieurs milliards de dollars de retombées
, a-t-il affirmé.
Depuis au moins 2021, les opposants font entendre leur point de vue.
On a fait des manifestations. On a fait des pétitions. On ne sait plus quoi faire
, dit Serge Brideau. La dernière chose, c’est vraiment de venir, physiquement, dans le chemin, puis bloquer les machines au printemps, parce que c’est la seule chose qui semble fonctionner avec ce gouvernement-là.
Le ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick n’a pas répondu à une demande d’entrevue en fin de semaine.
D’après le reportage d’Océane Doucet