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Hausse du nombre de plaintes d’usagers à la Société de transport de Montréal

Une personne à l'extérieur.

Depuis janvier, au moins 125 plaintes ont été enregistrées.

Photo : Radio-Canada / Jean-Claude Taliana

Radio-Canada

L'achalandage a bondi depuis la fin du confinement dans les métros et les autobus de la Société de transport de Montréal (STM). Le nombre de plaintes aussi.

En effet, la STM a reçu près de 1000 plaintes en 2022, contre un peu plus de 600 en 2020.

Depuis le début de l'année, du 1er au 25 janvier, quelque 125 plaintes ont déjà été enregistrées.

Chauffeurs attaqués, passagers intoxiqués : les évènements menaçant la sécurité des usagers semblent se multiplier dans les transports en commun du pays. Après l'accalmie de la pandémie, le nombre de plaintes pour des incidents est reparti à la hausse à Montréal. Pour une partie du mois de janvier seulement, 125 plaintes ont été déposées. À ce rythme, la STM dépassera largement le nombre de plaintes enregistrées l'an dernier. Un reportage de Camille Feireisen.

Les doléances des usagers concernent notamment le tabagisme, la consommation d'alcool et de drogue ou encore des comportements violents ou irrespectueux, comme en témoignent quelques passagers interrogés par Radio-Canada.

Pas souvent en sécurité à cause des gens qui sont en boisson, en alcool, et puis des fois, on rencontre des gens qui sont pas pantoute dans leur tête..., relate un usager.

Des personnes qui font la sécurité, on en voit moins dans le métro, explique un autre.

J'aimerais voir beaucoup plus de policiers, et si on pouvait faire une équipe spéciale dans le métro, ce serait bien.

Des usagers du métro de Montréal.

L'achalandage et le nombre de plaintes ont sensiblement augmenté depuis 2020.

Photo : Radio-Canada

Formations offertes

La STM offre des formations à son personnel en matière de sécurité.

Nous, notre priorité, c'est d'accompagner nos employés, de bien les outiller. Je mentionnais tantôt la formation en visant vraiment la désescalade, une formation offerte à nos employés sur le terrain, explique son porte-parole, Philippe Déry.

La STM collabore aussi avec le Service de police de la Ville de Montréal et avec des organismes communautaires. L'automne dernier, elle a doté de téléphones cellulaires l'ensemble de ses préposés pour qu'ils puissent entrer plus rapidement en contact avec le centre de contrôle du métro en cas de problème.

On dirait que la pandémie a fait en sorte que les gens sont beaucoup plus en détresse psychologique et ça n’aide pas la situation d’un chauffeur d’autobus ou d'un agent de station, explique Pino Tagliaferri, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus, des opérateurs de métro et des employés des services connexes.

Le président syndical fait valoir que les employés ont besoin d’être mieux protégés. Il faut avoir non seulement plus de surveillance mais aussi des cabines anti-agression. C'est quelque chose qu'il faut envisager avec tous les transports en commun. Toronto en a déjà... Au Québec, à Montréal, on est rendus là, dit-il.

À Toronto, les agressions violentes d'usagers et d'employés de la Commission de transport font les manchettes depuis près d'un an. Une autre attaque est survenue dimanche lorsqu'un homme a pénétré de force dans une station d'autobus et s’en est pris à un employé.

À Edmonton, deux employés ont récemment été menacés d'une arme.

Un syndicat national tire la sonnette d'alarme : le président national du Syndicat uni du transport, John Di Nino, prône lui aussi une surveillance accrue. L'action immédiate, dit-il, passe par plus de visibilité policière.

Avec les informations de Camille Feireisen

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