•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Dernier hiver pour les (insupportables) sirènes de remorquage à Montréal?

Une pancarte indique qu'il faudra déplacer les voitures en vue d'une opération de déneigement.

Les sirènes servent d’avertissement pour que les automobilistes déplacent leur voiture de la zone de déneigement.

Photo : Radio-Canada / Simon-Marc Charron

Radio-Canada

« Vraiment inutile encore une fois le réveil par le camion avec sa sirène à 7 h pile », rouspète un habitant du Plateau-Mont-Royal dans un groupe Facebook en se plaignant du vacarme… pour une seule voiture mal stationnée avant le passage des déneigeuses. Des dizaines d’internautes approuvent et font état de la même frustration dans leurs commentaires.

À Montréal, les opérations de déneigement s’accompagnent immanquablement du bruit qui les annonce : celui des sirènes tonitruantes des remorqueuses qui rappellent à l’ordre les automobilistes qui ont oublié de déplacer leur véhicule.

Après une chute de neige, plus de 10 000 km de rues et de trottoirs sont à déneiger, indique le site web de la Ville.

D'importantes quantités de neige sont tombées au Québec ces dernières semaines et les voitures ont compliqué la tâche des équipes de déneigement. À Montréal, ce sont des sirènes très fortes, qui rappellent aux automobilistes de déplacer leur véhicule. Ce son strident envoyé à répétition, est loin de faire le bonheur des citoyens. À tel point que la Ville songe à changer de stratégie. La suite, avec Kim Vermette.

Le bruit de ces sirènes, souvent émis à répétition, est loin de faire le bonheur des citoyens, si bien que Montréal songe désormais à changer de stratégie si les conclusions d'une étude s'avèrent probantes.

Ayant reçu des plaintes de bruit, on se demande si c'est encore utile au moment où on a de nouveaux outils comme Info-neige ou le site de la Ville, explique Philippe Sabourin, porte-parole administratif de la Ville de Montréal.

Un projet pilote lancé cet hiver doit dresser un portrait de l'efficacité de ces sirènes dont beaucoup de Montréalais se plaignent. La méthode? Dénombrer le nombre de véhicules stationnés dans une rue avant et après l'alarme des remorqueuses. Est-ce que l’effet de la sirène a permis à des gens de déplacer leur véhicule? cherche à savoir la Ville.

« Au terme de l’hiver, on sera en mesure de répondre avec des données probantes. »

— Une citation de  Philippe Sabourin, porte-parole administratif de la Ville de Montréal

En 2022, 35 000 véhicules ont dû être remorqués à Montréal pour ne pas gêner les équipes des opérations de déneigement. Chaque remorquage de véhicule ralentit le convoi de chargement d'une rue de cinq à dix minutes, ajoute-t-il.

En additionnant les frais de la remorqueuse et les salaires des équipes qui doivent arrêter le chargement pour attendre que les voitures soient déplacées, les remorquages sont une source de pertes pour l’administration municipale et pour toute la population, fait valoir la Ville.

Stress

Romain Dumoulin, consultant en acoustique chez SoftDb, salue une très très bonne initiative, peut-être même une des meilleures initiatives de la Ville ces dernières années.

Cette pollution sonore peut légalement survenir entre 21 h et 7 h, selon les règlements de la Ville en matière de bruit.

Outre la perturbation du sommeil des gens qui dorment encore à ces heures-là, les sirènes peuvent contribuer à accroître le stress des riverains. Quand on est stressé par un bruit, on sécrète des hormones de stress qui ont un effet immédiat sur la santé, explique M. Dumoulin.

La COVID et la généralisation du télétravail ont beaucoup augmenté nos attentes par rapport à l'environnement sonore, relève-t-il.

« À partir du moment où on sait que ce bruit-là peut être évité, il aura tendance à nous déranger beaucoup plus. »

— Une citation de  Romain Dumoulin, consultant en acoustique chez SoftDb

Le projet pilote de la Ville représente un bel exemple d'effort pour améliorer l'environnement sonore de façon assez efficace sans dépenser trop d'argent et pour obtenir un résultat direct, selon lui.

Ce n'est pas la première fois que Montréal se penche sur les nuisances sonores provoquées par les véhicules municipaux de service. La Ville a changé le bruit des alarmes de recul en 2019 en remplaçant progressivement le bip-bip haut perché par un pscht-pscht moins strident.

D'après les informations de Kim Vermette

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...