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En marge de l’IMPAC5, manifestation à Vancouver contre l’exploitation minière en haute mer

Un manifestant crie, alors que d'autres tiennent une bannière.

Des manifestants sur la place Canada, à Vancouver, s'opposent à l'exploitation minière en haute mer.

Photo : Radio-Canada / Janella Hamilton/CBC

Radio-Canada

Alors que la conférence internationale IMPAC5, sur les aires marines protégées, a débuté vendredi à Vancouver, des manifestants en ont profité samedi pour dénoncer l’exploitation minière des grands fonds marins.

Des centaines de professionnels de la conservation des océans se réunissent à Vancouver jusqu’à jeudi prochain, se questionnant sur ce qui devrait être fait pour protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030.

C’est facile de fixer un objectif. C’est autre chose de l’atteindre. Donc les gens sont ici pour partager les meilleures pratiques utilisées dans les différentes parties du monde, dit John Thomson, le directeur de la conférence.

Entre temps, pour retenir l’attention des conférenciers et du gouvernement fédéral, des groupes comme MiningWatch Canada et Greenpeace ont manifesté près de la place Canada, où se déroule la conférence, pour dénoncer l'exploitation minière des grands fonds marins, qui met, disent-ils, des écosystèmes en péril.

L'exploitation minière en haute mer est prisée, car les fonds marins contiennent des nodules polymétalliques, riches en manganèse, cobalt ou nickel, qui sont utilisés dans les batteries de véhicules électriques.

Des manifestants brandissent des pancartes dénonçant l'exploitation minière en haute mer.

Des manifestants sur la place Canada, à Vancouver, s'opposent à l'exploitation minière en haute mer.

Photo : Radio-Canada / Janella Hamilton/CBC

Les manifestants se sont rendus jusqu’à The Metals Company, une entreprise basée à Vancouver, qui souhaite être un leader dans cette industrie.

Parce que la compagnie minière travaille dans un environnement marin, les toxines et les contaminants se propagent facilement avec les cours d'eau. Alors, leur empreinte écologique va être encore plus importante, affirme la manifestante Catherine Coomans, la coordinatrice de la recherche chez MiningWatch Canada.

C’est une fausse dichotomie de penser que pour avoir des véhicules électriques, il faut dérober les fonds marins, enchaîne la cheffe du Parti vert du Canada, Elizabeth May.

Les manifestants ont évoqué une vidéo prise en octobre 2022 par des scientifiques à bord d’un bateau de la compagnie, montrant des sédiments marins s'échapper dans l’eau. L'authenticité de cette vidéo, qui a coulé dans les médias, a été confirmée par The Metals Company.

Cette dernière se défend en assurant que l’exploitation des fonds marins a des impacts minimes sur les écosystèmes et que cette activité est nécessaire pour l’électrification de notre société.

L’entreprise considère que « pour assurer un avenir à faibles émissions, la société devra miner plus de métal dans les prochaines décennies que ce qui a été miné dans toute l’histoire humaine », car il y a selon elle « trop peu de métal en circulation actuellement pour assurer un approvisionnement en métal recyclé ».

Les manifestants, pour leur part, nient qu'il est essentiel de miner une telle quantité de métal dans les prochaines années.

Avec des informations de Janella Hamilton et d'Amelia MachHour

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