Des pêcheurs irréductibles sur le lac Mégantic

Bonheur et prises étaient au rendez-vous.
Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette
La température des dernières heures a forcé l'annulation d'activités de plein air dans la région. Toutefois, il en faut plus pour empêcher des pêcheurs sur glace de pratiquer leur activité préférée.
En remontant sa ligne, Claude Asselin s’exclame de joie, un poisson a mordu à l'hameçon. Cette prise est bien méritée puisque malgré un facteur éolien approchant les -50 samedi matin, il passe la journée sur le lac Mégantic.
Je suis toujours ici, pas mal toujours à la même place. On garde nos places. On se connaît tous, ce sont nos voisins. On a du plaisir
, affirme-t-il.
Il n’est pas seul à braver le froid, des dizaines de pêcheurs se sont donnés rendez-vous à la Station touristique Baie-des-Sables pour participer à ce deuxième tournoi de l’année.
« On en a attrapé cinq, alors non, on ne se laisse pas décourager. On a un peu de café aussi, ça nous garde au chaud et ça nous garde occupés. On vient quasiment tous les hivers. C'est bien le fun, c'est passer de bons moments dehors. »
C'est une journée productive pour les frères Roy. On en a 18 . Il nous reste deux arc-en-ciel à attraper
, mentionne Thomas. Tout jeunes, ils ont déjà quelques années de pêche blanche derrière la cravate.
« D'habitude on est mieux, puis il ne vente pas vraiment, donc c'est plus facile et on peut rester plus longtemps, mais ça s'est pêché plus vite que d'habitude. »
L’Association chasse et pêche de Lac-Mégantic chapeaute ces tournois. Ces derniers ont lieu quatre fois par hiver. Ce matin, il y avait 75 personnes. D'habitude, il y a plus de monde que ça, explique le vice-président de l’association, Pierre Grenier. Il y en a qui ont eu peur du froid, mais les vrais pêcheurs étaient là ce matin.
Tous les emplacements de cabanes ont trouvé preneur pour cette saison lancée avec un peu de retard. M. Grenier mentionne que celles-ci sont situées sur la plage pour assurer la sécurité de tous.
Même si on fait notre tournoi pratiquement tout le temps les mêmes dates dans le mois de janvier pour être sûrs que la glace soit bonne, il y a des fois où on a déjà commencé à pêcher, comme ceux qui pêchent au large pour la ouananiche, explique M. Asselin. On pêchait entre Noël et le jour de l'An. Disons que cette année, il aurait fallu pêcher en chaloupe.
D'après le reportage de Pierrick Pichette