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Les refuges de Gatineau et d’Ottawa sont remplis au maximum

Une personne en situation d’itinérance qui trimballe des effets personnels dans des sacs de plastique est debout devant le refuge Lauberivière, à Québec, un soir d’hiver.

La température a atteint -33,1 °C dans la capitale fédérale. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Les ressources d’urgence pour les personnes en situation d’itinérance de Gatineau et d’Ottawa tournent à plein régime en fin de semaine alors que la température est descendue sous la barre des -33 °C dans la région de la capitale fédérale.

Le service d’hébergement La Mission d’Ottawa, qui compte 240 places, était rempli à craquer vendredi soir, indique le directeur général de l’organisme, Peter Tilley. Le personnel a installé un maximum de matelas au sol pour s'assurer d'accueillir le plus de personnes possible.

Celles qui n’ont pas pu trouver refuge à La Mission d’Ottawa ont été orientées vers d’autres organismes afin de leur éviter de dormir dans le froid. Cependant, les places sont rares et certaines personnes itinérantes préfèrent ne pas se rendre dans les refuges.

Par ces temps-ci, [dormir à l’extérieur] peut-être incroyablement dangereux, explique Mikiyla Tacilauskas, superviseure des services d'approche de la rue au Centre Booth de l'Armée du salut d'Ottawa.

Une personne en entrevue dans la rue.

Mikiyla Tacilauskas, superviseure des services d'approche de la rue au Centre Booth de l'Armée du salut d'Ottawa

Photo : Radio-Canada

Alors que l’organisme aide les itinérants en leur distribuant notamment du matériel de survie hivernale, par exemple des sacs de couchage et des chauffe-mains, Mme Tacilauskas assure que le nombre d'appels a quadruplé durant ce week-end historiquement froid.

Environnement Canada a en effet signalé que le mercure était descendu à -33,1 °C ce samedi à Ottawa, la température la plus basse en 100 ans pour un 4 février dans la capitale fédérale.

Même constat à Gatineau

De l’autre côté de la rivière des Outaouais, certains itinérants dorment dans la rue par des températures polaires alors que les refuges affichent également complet.

Une roulotte et un campement de fortune.

Un campement de fortune est installé aux abords du refuge du Gîte Ami à Gatineau.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

Le refuge d’urgence est plein à craquer : on manque de lits. À la halte de chaleur, qui n’est pas nécessairement un refuge, on a dû s’adapter pour que les gens puissent dormir là, témoigne Sacha Yakimisham, travailleuse de rue pour le Centre d'intervention et de prévention en toxicomanie de l'Outaouais (CIPTO).

Cette travailleuse du CIPTO affirme que les travailleurs communautaires se sont cassé la tête toute la semaine pour essayer de trouver des solutions [en prévision de la fin de semaine]. En ce sens, la Soupe populaire a pris la décision de permettre aux personnes qui ne bénéficient pas de ses services d'entrer dans ses locaux.

Une personne pose pour une photo dans une rue enneigée.

Sacha Yakimisham, travailleuse de rue pour le Centre d'intervention et de prévention en toxicomanie de l'Outaouais

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

Mme Yakimisham regrette cependant que la Ville de Gatineau n'ait pas ouvert de centre d’urgence ni mis à la disposition des personnes itinérantes des endroits pour qu'elles puissent s'y réchauffer temporairement.

La mairesse Bélisle veut des solutions permanentes

La mairesse de Gatineau, France Bélisle, assure de son côté avoir pris des mesures pour que les personnes qui vivent dans des campements viennent s'abriter à l’intérieur. Cependant, au-delà de ces mesures pour affronter le temps froid des derniers jours, elle aimerait s’attaquer au problème de l’itinérance.

On a besoin de solutions permanentes non seulement pour de l’hébergement, de l’hébergement d’urgence, de l’hébergement de transition, mais aussi pour du logement. La question du logement n’est pas étrangère à ce qu’on vit, rappelle-t-elle.

La mairesse de Gatineau, France Bélisle.

La mairesse de Gatineau, France Bélisle, veut des solutions permanentes pour résoudre le problème de l'itinérance.

Photo : Radio-Canada

Ce sont les villes qui héritent du problème de l'itinérance et on a certainement besoin de devenir les meilleurs amis et les partenaires du gouvernement du Québec pour être capables de s’en sortir.

Mme Bélisle affirme qu’elle-même et une douzaine d’autres maires ont demandé de rencontrer le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, pour discuter de cette question.

Nous, ce qu’on dit au gouvernement, c’est que les solutions, les réalités sur le terrain, c’est nous qui les connaissons. Pouvons-nous nous asseoir à la table, discuter de nos compétences respectives, nous faire confiance et être complémentaires? se demande-t-elle.

Avec les informations de Rosalie Sinclair

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