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Un outil numérique conçu par le Loricorps sera utilisé à plus grande échelle

Une application sur une tablette.

Loricorps a mis au point une application mobile pour aider les gens aux prises avec des troubles du comportement alimentaire à suivre leur traitement.

Photo : Radio-Canada

Le Loricorps de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) vient de franchir une autre étape dans son travail de conception. Il s’associe au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Depuis 10 ans, ce groupe de recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières a conçu des outils numériques pour permettre aux personnes atteintes de troubles alimentaires d’avoir accès rapidement à des soins et à des services. Appelé l’« intervenant de poche », cet outil permet aux personnes d’agir de nouveau sur leur santé.

C’est la mission [que s'est donnée] le Centre de recherche actuellement. C’est vraiment une façon de nous propulser, explique Johana Monthuy-Blanc, chercheure et responsable du groupe de recherche Loricorps. Pour le Loricorps, [cela signifie de] se retrouver avec pas moins de 60 chercheurs qui travaillent tous dans le domaine de la santé mentale avec une approche de santé numérique.

Pour cette chercheure et responsable du groupe de recherche, le Centre de recherche va pouvoir déployer les outils numériques dans la population en général. Ça, c’est vraiment un tournant avec l’ensemble des chercheurs et l’ensemble des problématiques en santé mentale. L’idée, c’est d’arriver rapidement à des solutions en recherche-intervention.

La moitié de la population touchée

Juste avant la pandémie, on estimait à 300 000 le nombre de personnes touchées par des troubles alimentaires au Québec. Johana Monthuy-Blanc croit que ces chiffres sont beaucoup plus élevés en ce moment.

Quand on recense les troubles enregistrés avec un diagnostic et des critères très stricts, on a 6 % de la population. Chez Loricorps, les chercheurs travaillent davantage sur un continuum, c'est-à-dire un spectre que les chercheurs appellent la grande famille des attitudes et des comportements. Quand on regarde la grande famille des comportements alimentaires dysfonctionnels, on a jusqu’à 50 % de la population.

La chercheure estime que la surutilisation de vidéoconférences pendant la pandémie a occasionné des troubles de perception corporels et alimentaires. Ce ne sont plus simplement de jeunes filles adolescentes qui souffrent d’anorexie mentale. On a vraiment des populations qui sont fragilisées. La population LGBTQ+, par exemple, la population étudiante ou encore la population qui n’a pas eu accès à de la chirurgie comme la gastroplastie, à cause des opérations retardées par le confinement pandémique, sont vraiment ciblées par cette fragilité qui se chronicise.

Johana Monthuy-Blanc souhaite que la façon de voir et d’aborder les troubles de comportement alimentaire se fasse avec une approche plus globale et avec plus de spectres qu’auparavant.

D’après une entrevue accordée à l’émission En direct

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