Transition Manicouagan impose l’environnement dans la campagne électorale à Baie-Comeau

Transition Manicouagan souhaite que l'environnement soit mis de l'avant pendant la campagne électorale à Baie-Comeau, dont le scrutin est le 19 février prochain.
Photo : Transition Manicouagan
Le groupe de citoyens Transition Manicouagan interpelle les candidats à la mairie de Baie-Comeau sur la lutte contre les changements climatiques. Dans une lettre ouverte publiée vendredi, le regroupement propose des initiatives vertes et invite les candidats à s'y engager.
Le transport vert, le compostage, les plantes pollinisatrices : ce sont quelques initiatives que Transition Manicouagan souhaite voir après que Baie-Comeau ait élu son prochain maire le 19 février prochain.
La co-porte-parole de Transition Manicouagan, Émilie Schwartz, mentionne que sept organisations de la région joignent leur voix au mouvement, dont la Coopérative de solidarité Gaïa et la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka.
Les étudiants et les étudiantes [du Cégep de Baie-Comeau] ont signé notre lettre. Le comité Uni-Vert aussi. Il y a aussi la Maison des familles. Alors vraiment, on est allé chercher des organismes partenaires qui agissent déjà sur le territoire pour ces enjeux-là pour nous appuyer et pour montrer que c’est vraiment un message commun qu’on a là
, explique-t-elle.
« On espère de tout cœur que les élus vont travailler avec nous dans le futur. »
Près de deux semaines avant le jour du scrutin des élections partielles, Émilie Schwartz estime que l’environnement doit être davantage au centre des discussions. Transition Manicouagan a rencontré chacun des quatre candidats pour leur faire part de leurs préoccupations.
Le candidat à la mairie, Sébastien Langlois, dit avoir l'intention d'innover en matière d’environnement.
On ne parle plus aujourd’hui juste de transport collectif, on parle de transport actif. On a un beau projet à Baie-Comeau qui est Baie Co-Mobilité. […] C’est un beau laboratoire de mobilité durable que les gens de Baie-Comeau vont avoir la chance d’expérimenter dans les prochains mois
, évoque Sébastien Langlois.
Il y a une autre chose que j’ai abordée pendant la campagne qui est de dérouler le tapis rouge aux entreprises écoresponsables. Ce sont des entreprises qui font de l’économie circulaire, c’est tout nouveau. On en a quelques-unes à Baie-Comeau qui le font présentement
, ajoute M. Langlois.
De son côté, Michel Desbiens, également candidat pour le poste de maire, entend poursuivre les dossiers en cours à la Municipalité, qui a d'ailleurs présenté son plan d’action en environnement l’automne dernier.
C’est un bon alignement. L’écoconseillère a fait un bon travail, donc on va continuer à travailler avec ça
, mentionne Michel Desbiens.
Je leur ai expliqué [à Transition Manicouagan] que ma priorité c’est le développement économique, mais qu’il fallait que ça se fasse dans le respect de l’environnement aussi
, poursuit M. Desbiens.
Le candidat Mario Quinn partage une position semblable à celle de son rival Michel Desbien. Selon lui, il est possible de développer l’économie tout en s’assurant de respecter l’environnement.
On peut développer nos entreprises, mais il faut davantage se soucier des conséquences sur l’environnement. Il ne faut pas juste penser en termes de création d’emplois, mais il faut penser en termes d’impacts sur l’environnement
, fait-il valoir.
Mario Quinn entend miser sur les énergies renouvelables sur le territoire de Baie-Comeau s’il est élu. Ça serait d’évaluer la possibilité de construire un parc éolien sur notre territoire pour avoir de plus grandes ressources financières sur notre territoire
, propose-t-il. Il se baserait notamment sur la filière éolienne à Matane.
Finalement, le candidat Gilles Babin dit appuyer le regroupement citoyen. Ce qu’ils font m’intéresse énormément. En fait, je suis prêt à les accompagner parce qu’on est dans un cadre légal, provincial dans ce cas-ci, qui nous restreint dans nos actions
, soutient M. Babin.
Ce qu’ils m’ont demandé, c’est un local pour commencer. À cette demande-là, je dis ''oui''
, mentionne M. Babin.,
Émilie Schwartz avise que le regroupement demande à la Ville de l'aider à trouver un lieu de rencontre, à court terme, pour pouvoir développer des projets socio-environnementaux.
Nous, on est des citoyens bénévoles. On ne peut pas à l’heure actuelle avoir un local pour se réunir. On trouve qu’il y a un manque au niveau des lieux de rencontre citoyenne
, conclut-elle.