•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le marathon canadien de ski de fond pour une 50e fois d’affilée

Pierre Lortie en ski de fond

Pierre Lortie lors d'un sortie de ski de fond sur les Plaines d'Abraham.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

À 82 ans, Pierre Lortie, un résident de Québec participera à son 50e marathon canadien de ski de fond dans la région de l’Outaouais les 11 et 12 février.

Pierre Lortie se souvient encore de la première fois qu’il s’est inscrit au Marathon canadien de ski. Déménagé à Gatineau pour le travail, il a remarqué les affiches promotionnelles de cette randonnée populaire créée en 1968.

Mon frère et moi, on s’est dit: "Tiens, on s’inscrit au marathon, deux jours de ski." Une sacrée belle folie et là, ça a été la piqûre.

Depuis 1974, rien d’autre que le Marathon canadien de ski n'apparaît à son calendrier, la deuxième semaine de février. Il n’a jamais raté le rendez-vous.

« Pour moi, c’est non négociable, c’est mon pèlerinage d’hiver. »

— Une citation de  Pierre Lortie, qui participera à son 50e marathon canadien de ski consécutif
Pierre Lortie, souriant

Pierre Lortie est impatient de participer à son 50e marathon canadien de ski d'affilé ce mois-ci en Outaouais.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

Son développement durable

Son pèlerinage, c’est une randonnée de ski de fond sur deux jours, qui réunit bon an mal an, plus d’un millier de participants.

Cette année, le plus jeune skieur inscrit a trois ans. Pierre Lortie, lui, sera le deuxième plus vieux skieur sur le parcours qui s’étire du Mont-Tremblant jusqu’à Gatineau. Il effectuera environ 65 kilomètres au total.

J’essaie de gérer mon énergie pour arriver au fil d’arrivée avec un sourire, moyennant quelques courbatures bien sûr. La récompense, c’est l’estime de soi, la fierté d'accomplir un défi qui n’est pas très naturel, qui demande beaucoup d’efforts, mais que tu réussis tant bien que mal à accomplir. C’est la valeur ajoutée.

« Pour moi, c’est mon développement durable. Il faut travailler fort pour aller au marathon. Il faut combattre ses démons. »

— Une citation de  Pierre Lortie, skieur de 82 ans

Une rencontre mémorable

À ses premières années comme participant au Marathon canadien, Pierre Lortie a eu la chance de rencontrer Herman Smith-Johannsen, mieux connu comme Jack Rabbit.

Ce Norvégien, qui a habité dans les Laurentides, est devenu légendaire pour sa longévité, car il est mort à 111 ans. Mais il a surtout contribué au développement du ski de fond au Québec.

En tant qu’ambassadeur du marathon canadien, Smith-Johannsen avait alors rappelé aux skieurs marathoniens de ne pas oublier de revenir l’an prochain, se souvient Pierre.

Moi, ça m’est resté dans la tête, raconte-t-il. Tant et si bien que j’ai même interprété son invitation en me disant: "Tu es bien mieux d’être ici l’an prochain!" Là, ça devient sérieux, c’est monsieur Johannsen qui te donne des ordres,raconte Pierre Lortie en riant.

Pierre Lortie en ski dans les années 1980.

Pierre Lortie n'a jamais raté le Marathon canadien de ski depuis sa première participation en 1974.

Photo : Gracieuseté

Le poète sur des skis

Dans les faits, Pierre Lortie est de retour dans ce marathon d’abord car sa forme lui permet encore de se lancer ce genre de défi. Par-dessus tout, il revient parce qu’il aime ce sport pour tout le bien que ça lui apporte, au corps et à l’âme.

Lorsqu’on fait une balade d’un peu plus d’une heure, on redevient poète, philosophe. On s’aperçoit qu’on n’est pas tout seul au monde et que la nature est magnifique.

Je me trouve privilégié de la vie de pouvoir bénéficier, en pleine forme et en toute lucidité, de ce sport magnifique, conclut-il.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...