Villa d’Alma : une hausse moins importante pour des résidents
La Villa d'Alma
Photo : Radio-Canada / Louis Martineau
Des résidents de la Villa d'Alma peuvent crier victoire. Un poids s'est enlevé de leurs épaules, car ils ont réussi à obtenir une augmentation beaucoup moins imposante que ce qui avait été communiqué avant les Fêtes par la résidence privée pour aînés (RPA). Cependant, la grève se poursuit et des résidents se sentent pris entre l'arbre et l'écorce.
Denise Villeneuve a gagné en grande partie sa bataille.
Son loyer mensuel à la Villa d'Alma, déjà autour de 1600 $, va augmenter, mais beaucoup moins que ce qu'elle pensait.
Au lieu de 502 $ que je payais supposément, au mois de juin. Je vais payer maintenant 101 $
, a annoncé avec joie la résidente à la Villa d’Alma.
Elle salue le changement de position des propriétaires dans ce dossier.
Mais actuellement, 14 résidents, qui avaient refusé leur augmentation, ont été amenés en recours auprès du Tribunal administratif du logement (TAL).
Tout est possible encore au niveau de la négociation. C'est un droit que le propriétaire a d'inscrire un recours et ça laisse la place à pouvoir renégocier encore. Le propriétaire pourrait aller les rencontrer pour faire de nouvelles propositions
, a expliqué Josey Lacognata, directeur du Centre d'assistance d'accompagnement aux plaintes.
C'est ce qui va arriver, selon Denise Villeneuve.
Elle a commencé par les baux, ceux qui ont signé leur bail. Elle a commencé à leur dire : "Ça va s'en venir quand on va signer le bail, les autres vont le savoir"
, a relaté Denise Villeneuve à propos de sa discussion avec une adjointe administrative. Ils vont être contents d'avoir enfin la réponse que c'est réglé enfin.
Toujours en grève
Pour ce qui est de la grève, entamée au début du mois de décembre, elle est toujours en cours. Les employés ont même bravé le froid vendredi pour dénoncer leurs conditions.
Toutefois, des résidents ont déposé une plainte au TAL
.Les gens ont souhaité utiliser ce canal-là parce qu'actuellement ils se sentent lésés pour une diminution de services ou une diminution d'intensité de services
, a continué Josey Lacognata.
C'est ça le plus gros qui ressort, c'est que nous sommes tous à bout, parce qu'on n’a pas de services
, a dit encore Denise Villeneuve.
Du côté du syndicat, on affirme que les services essentiels sont offerts.
Les tâches ont été divisées par les deux parties. Tout le monde est censé faire leur travail. Du côté des employés, tout est respecté. Du côté de la partie patronale, s'ils ont décidé d'enlever certaines choses, bien ce n'est pas à cause de la grève
, a soutenu Hélène Brassard, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.
D'ailleurs, une rencontre a eu lieu cette semaine entre l'employeur et les syndiqués.
Les syndiqués demandent toujours une augmentation de 4 $ de l'heure, eux qui ont actuellement un taux horaire de 14,55 $. Rappelons que le salaire minimum va passer à 15,25 $ le 1er mai.
À la table, ç'a été une fin de non-recevoir. Ils n'ont pas les moyens de payer [disent-ils]. Pourtant, je crois qu'ils ont vraiment les moyens de le faire
, a assuré Hélène Brassard.
Il a été impossible de parler avec la direction.
D’après un reportage de Laurie Gobeil