Vers une grève illimitée du transport scolaire à Québec
Les employés de l'entreprise Autobus Tremblay et Paradis ainsi que ceux de sa filiale Autobus B.R. pourraient déclencher une grève illimitée à tout moment.
Photo : Radio-Canada / Philippe Kirouac
Le résultat est sans équivoque : 100 % des chauffeurs de bus affiliés au syndicat des employés de transport Autobus B.R ont voté en faveur d’un mandat de grève illimitée et 96 % des chauffeurs de bus du syndicat des employés du transport scolaire Tremblay et Paradis se sont aussi prononcés en faveur de cette grève qui sera déclenchée « au moment jugé opportun ».
Les membres des syndicats ont voté vendredi midi lors d'une assemblée générale, alors qu'ils étaient déjà en grève depuis le début de la semaine.
« Même si nous avons une rencontre avec l’employeur et la conciliatrice samedi, nous avons décidé démocratiquement de nous munir de ce mandat de grève générale illimitée. Nous avons des demandes qui sont légitimes et nos membres nous ont signifié qu’ils y tiennent mordicus », a déclaré la présidente du syndicat des employés du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN, qui est porte-parole pour les deux unités, Hélène Thibault.
Les membres du syndicat réclament de meilleurs salaires et une garantie d'un minimum d'heures de travail. Il nous faut de meilleurs salaires pour régler les disparités salariales importantes entre nos deux unités et surtout, nous tenons à la garantie de 25 heures de travail par semaine pour toucher un revenu décent.
Les chauffeurs d'autobus souhaitent également être rémunérés « pour toutes les heures réellement travaillées, incluant le temps d’attente, les problèmes de circulation, les pannes et le remplissage des réservoirs de carburant ».
La direction d'Autobus Tremblay & Paradis n'a pas souhaité commenter le mandat de grève illimitée. L'entreprise rappelle que de nouvelles séances de négociations auront lieu samedi.
Retour des bus dès lundi
Les 85 chauffeurs desservent les élèves des centres de services scolaires de la Capitale, des Découvreurs, des Navigateurs et ceux de la Commission scolaire Central Québec. À moins d'un changement durant la fin de semaine, plusieurs centres de services scolaires ont justement avisé les parents des écoliers que « le service de transport sera à nouveau accessible dès le 6 février bien qu'aucune entente ne soit intervenue ».
