Des parents demandent une école francophone à Cardston

Le recensement de 2021 fait état d’environ 50 enfants admissibles à une éducation en français à Cardston et dans les environs.
Photo : CBC/David Donnelly
Le Conseil scolaire Francosud doit décider le 18 février s'il entreprendra, ou non, des démarches formelles en vue d’ouvrir une école francophone à Cardston, dans le sud de l’Alberta.
On vit en français ici
, explique Élise Bourget, qui fait partie des parents qui demandent une nouvelle école. Mes parents habitent ici. J’ai deux sœurs qui habitent ici. On a beaucoup d’amis qui sont francophones. On fait des partys francophones. [...] Cette richesse-là, on voudrait que nos enfants l’aient.
Élise Bourget a quatre enfants, aujourd’hui adultes, qui sont passés par le système francophone quand elle habitait à Lethbridge. Elle a aujourd’hui un fils adoptif de 4 ans qui doit entrer à la maternelle en septembre. Ça a été mon coup de pouce pour faire une demande cette année
, précise-t-elle.
Une autre mère et elle ont fait parvenir une lettre au Conseil scolaire Francosud cet automne pour lui demander d’ouvrir une école. Une rencontre entre les parents et les représentants du conseil scolaire a ensuite eu lieu, le 16 janvier.
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, explique le président du conseil scolaire, Marco Bergeron.
D’ici à sa prochaine réunion, prévue le 18 février, le conseil scolaire va consulter les parents francophones de la région pour tenter d’avoir une meilleure idée du nombre d’élèves que la nouvelle école pourrait compter.
Les conseillers scolaires devront ensuite décider s’ils donnent leur aval à l’ouverture d’un nouvel établissement. Il s’agirait alors de la 16e école du conseil scolaire.
« On a eu une belle rencontre avec le conseil scolaire avec d’autres parents qui ont des enfants un peu plus vieux que le mien, qui sont au secondaire ou au junior high », raconte Élise Bourget. « Leurs enfants perdent leur français un peu. Ils ont peur que leur famille perde leur français. »
Une offre limitée
La région ne compte pas non plus d’école d’immersion, ce qui limite encore plus les options pour les parents francophones. Marco Bergeron s’attend à avoir au moins neuf ou dix élèves dans l’éventualité où la nouvelle école ouvrirait ses portes en septembre.
Si le conseil décide d’aller de l’avant, il devra d’abord trouver des locaux, probablement en les louant au conseil scolaire anglophone ou à la Municipalité. Il devra aussi trouver des enseignants. Une fois mis sur pied, ce plan sera envoyé au gouvernement provincial qui devra accepter de fournir des fonds pour le fonctionnement de l’école.
Moi, personnellement, je suis favorable », explique Marco Bergeron. « Je pense que tous les conseillers sont favorables. Un de nos rôles, en tant que conseillers, c’est de voir à ce que chaque francophone en Alberta ait l’opportunité de continuer [son] éducation en français.
Élise Bourget, qui est elle-même enseignante, dit pour sa part être prête à envoyer son enfant dans la nouvelle école, même si celle-ci est d’abord située dans des locaux temporaires.