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Plan d’aménagement forestier : les adeptes de plein air et les acériculteurs sont inquiets

Une chaudière accrochée à un érable avec en arrière-plan la cheminée d'une cabane à sucre qui fume.

Des acériculteurs sont inquiétés par le plan d'aménagement forestier qui sera décidé pour les 5 prochaines années (archives).

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Quels seront les secteurs qui subiront des coupes forestières au cours des cinq prochaines années? Cette question inquiète des acériculteurs et des membres de l’industrie récréotouristique, qui se demandent quelles décisions seront prises, alors que des consultations publiques sur les plans d'aménagement forestier sont en cours un peu partout au Québec.

Les producteurs d’érable de l’Estrie et d’ailleurs au Québec sont alarmés puisque leurs projets de développement se trouvent la plupart du temps sur les terres publiques. Or, ce sont celles qui sont majoritairement consacrées à la coupe de bois, explique le président du Syndicat des producteurs forestiers du sud du Québec, André Roy.

Le plan qui est en consultation actuellement, s’il est approuvé, va ouvrir toute grande la porte à l’exploitation des érables sur terres publiques, indique le président. C’est aujourd’hui qu’il faut agir. Parce que dans cinq ans, on va avoir détruit un potentiel de beaucoup d'érablières.

« Quand on détruit le potentiel acéricole d’une érablière, ce potentiel-là ne reviendra pas avant 75, 80 ans.  »

— Une citation de  André Roy, président du Syndicat des producteurs forestiers du sud du Québec

André Roy rappelle que les propriétaires des terres privées sont tenus de protéger le potentiel acéricole. Il trouve curieux que ce ne soit pas le cas pour les terres publiques.

Un hectare en acériculture va générer des retombées économiques sept à huit fois supérieures à un hectare exploité pour la production de bois, affirme-t-il.

Selon le président, protéger les activités des acériculteurs ne mettrait pas du tout en péril l’industrie forestière.

Même son de cloche chez les adeptes de plein air

Des représentants du secteur récréotouristique notent pour leur part une augmentation du nombre de chemins forestiers.

La présidente bénévole des Sentiers frontaliers, Monique Scholz, déplore que l’équipement utilisé dans les chemins forestiers soit de plus en plus gros. Elle ajoute qu’une fois les travaux terminés, les chemins forestiers demeurent et ouvrent le territoire à toutes sortes d’utilisation très mal encadrées et très peu réglementées, notamment la circulation de différents types de véhicules hors route.

« Ça brise le territoire. J’ai vu des choses [qui m’ont] estomaquée.  »

— Une citation de  Monique Scholz, présidente bénévole des Sentiers frontaliers

La faune est elle aussi touchée par ces activités, soutient-elle. Elle espère que davantage de mesures soient prises pour assurer une fermeture des chemins forestiers plus efficaces pour limiter l’accès aux véhicules motorisés.

Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts n’a répondu à notre demande d’entrevue pour l'instant.

Avec les informations de Thomas Deshaies

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