Des organismes interpellent la députée Suzanne Tremblay sur la question du logement

Des manifestants devant le bureau de la députée caquiste de Hull, Suzanne Tremblay, vendredi matin
Photo : Radio-Canada / Nelly Alberola
Des organismes de l’Outaouais se sont rendus au bureau de la députée caquiste de Hull, Suzanne Tremblay, vendredi matin, pour dénoncer le sous-investissement dans le logement social.
Citant les plus récentes données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) sur la situation du marché locatif de Gatineau, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) souhaite que la députée porte la voix des locataires de Gatineau à Québec en vue du prochain budget.
Le 26 janvier dernier, le rapport sur le logement locatif de la SCHLtaux d’inoccupation des logements locatifs est à son plus bas depuis 2002 et que le coût des logements y a fait un bond fulgurant. Les locataires doivent débourser en moyenne 1269 $ par mois pour vivre dans un appartement de deux chambres, soit une augmentation de 9,1 % en l’espace d’un an.
révélait qu’à Gatineau, leLa manifestation était organisée par Logemen'occupe et le Collectif régional de lutte à l’itinérance (CRIO) et elle a rassemblé une vingtaine de personnes malgré le froid glacial.
Le conseiller municipal du district de Hull–Wright, Steve Moran, faisait partie des manifestants.
On le voit dans ce grand froid, le manque de logements, c’est un gros problème et il y a beaucoup de personnes qui souffrent. C’est un gros problème à Gatineau et partout au Québec.
L'élu enjoint les différents niveaux de gouvernements d'en faire plus pour régler la crise actuelle.
Une bonne rencontre
, selon les organismes
Le coordonnateur de Logemen'occupe, François Roy, affirme que la discussion avec Suzanne Tremblay s’est bien déroulée et que cette dernière s’est montrée à l’écoute
. Il rapporte que la députée s’est engagée à maintenir et bonifier le programme AccèsLogis, destiné notamment à la création de logements abordables pour les ménages à faible revenu, mais il reste sur ses gardes.
Je vais le croire quand je vais le voir a-t-il déclaré. Il faut avoir ce gain-là pour résoudre le problème de l’itinérance.
Marie-José Corriveau, coordonnatrice du FRAPRU
, abonde dans le même sens.Il y a plein de projets de logements sociaux qui sont portés à bout de bras par les communautés, mais qu’on ne voit pas sortir de terre parce que le sous-financement d’AccèsLogis dure et perdure, et ce n’est jamais réglé. AccèsLogis, c’est le programme qui permettrait la réalisation de ces projets-là
, affirme-t-elle. Il y a des solutions, mais il suffit d’avoir de la volonté politique.
Le FRAPRU
, Logemen’occupe et le CRIO demandent plus précisément que Québec garantisse la réalisation de tous les logements déjà programmés dans le cadre du programme AccèsLogis et la construction d’au moins 10 000 nouveaux logements sociaux par année, pendant cinq ans, pour répondre aux besoins dans toutes les régions.Au moment d’écrire ces lignes, la députée Suzanne Tremblay n’avait toujours pas répondu aux demandes d’entrevue de Radio-Canada.
Le FRAPRU
compte poursuivre sa tournée jusqu’à la mi-février, avec un char allégorique décoré des créations de locataires de Gatineau et de plusieurs autres villes. Celui-ci sera ensuite stationné devant l’Assemblée nationale au terme d’une manifestation, le 16 février prochain.