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Une campagne de mesure du radon est lancée dans quatre écoles francophones

Une femme en train de poser quelque chose sur une bilbiothèque.

Elise Azar dispose les détecteurs de radon sur les meubles, loin des fenêtres et des bouches de ventilation.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Une campagne de mesure du radon débute dans certaines écoles francophones de la province. Pendant 91 jours, de petits détecteurs seront placés dans certaines salles de classe. Ils permettront de savoir si la concentration de ce gaz radioactif dépasse ou non les limites sanitaires.

Le radon est présent naturellement dans le sol. Incolore, invisible, il provient de la désintégration naturelle de l'uranium. Ce gaz chemine à l'intérieur des maisons et des bâtiments par les fissures des fondations. L'exposition à de trop hautes concentrations de radon est la première cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs, rappelle Roshini Kassi, spécialiste en rayonnement pour la région Atlantique à Santé Canada.

Le radon peut s'infiltrer dans les bâtiments par des fissures dans les fondations.

Le radon peut s'infiltrer dans les bâtiments par des fissures dans les fondations.

Photo : Radio-Canada / Radio-Canada

Sur son site Internet, le ministère évoque 3000 décès par cancer du poumon chaque année qui seraient imputables au radon.

Les campagnes de mesure dans les écoles se font de façon régulière. Cette année, 24 écoles de l'Île sont testées, dont 4 francophones.

Des campagnes de mesure régulières

Vendredi, Elise Azar est à l'école François Buote à Charlottetown avant que les élèves arrivent. Consultante en sécurité scolaire à la Public School Branch, elle place 12 boîtiers dans certaines salles, choisies de façon à couvrir la superficie de l'école. L'école Saint-Augustin à Rustico, l'École-sur-Mer à Summerside et l'école Pierre-Chiasson à Deblois sont aussi concernées cette année.

Elise Azar pose pour la photo.

Elise Azar est consultante en sécurité à la Public School Branch de l'Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

On veut protéger la santé non seulement des étudiants, mais aussi des enseignants et des autres employés qui travaillent à l'école, explique Roshini Kassie, de Santé Canada.

Toutes les provinces sont concernées

Elise Azar reviendra dans trois mois enlever les détecteurs qu'elle a placés, avant de les envoyer à un laboratoire qui les analysera. Si la concentration de radon reste sous la limite de 200 Bq/m3 fixée par Santé Canada, elle sera jugée sécuritaire. Le becquerel par mètre cube est l'unité utilisée pour mesurer l'activité d'un élément radioactif.

Entre 200 et 600 Bq/m3, des mesures d'atténuation devront être prises sous deux ans. Au-delà de 600 Bq/m3, des travaux devront être entrepris dans les 12 mois.

Un détecteur de radon sur une bilbiothèque.

Vendredi, une douzaine de détecteurs de radon ont été disposés à l'école François-Buote à Charlottetown.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Si la concentration de radon dépend évidemment de la quantité d'uranium dans le sol et de la présence de fissures dans les fondations, Roshini Kassie insiste : toutes les provinces et territoires sont concernés, et les résultats dépendent surtout du mode d'occupation des bâtiments.

Les systèmes de ventilation, les systèmes de chauffage, les poêles à bois, tous ces appareils-là ont un grand effet sur la différence de pression atmosphérique entre l'intérieur et l'extérieur, et c'est cette différence de pression qui peut causer une aspiration du radon, détaille la spécialiste.

« La seule façon de connaître la concentration de radon, c'est de faire le test de mesure. »

— Une citation de  Roshini Kassie, de Santé Canada

Des travaux pour réduire le risque

Elise Azar ajoute que les mesures sont réalisées en hiver parce qu'il s'agit d'une saison où on ouvre moins les fenêtres et où l'air est donc moins souvent renouvelé.

Elise Azar en train de poser un détecteur de radon sur un tableau blanc dans une salle de classe.

Elise Azar installe les détecteurs de radon dans des endroits ni trop hauts, pour que la mesure soit juste, ni trop bas, pour qu'ils soient hors de portée des élèves.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Parmi les solutions envisageables pour réduire la concentration de radon, on peut sceller les fissures et les trous ou augmenter la ventilation, détaille la spécialiste en rayonnement pour la région Atlantique à Santé Canada.

Mais la méthode la plus efficace, c'est de faire installer un système de dépressurisation. C'est un tuyau qui fonctionne comme un aspirateur. Il aspire le radon sous la dalle et c'est évacué à l'extérieur, poursuit-elle.

Elise Azar et Roshini Kassie rappellent toutes deux que la maison reste l'endroit où l'exposition potentielle au radon est la plus longue, et donc la plus dangereuse, et qu'il est important de faire le test chez soi. Les bibliothèques publiques de l'Île disposent d'ailleurs de détecteurs pouvant être empruntés gratuitement.

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