Wolves de Sudbury : Marc Staal, le « prototype » d’un défenseur

Marc Staal a été reconnu comme le meilleur défenseur de la saison et le joueur le plus utile en séries éliminatoires en 2006-2007.
Photo : Avec la permission des Wolves de Sudbury
C'est à 19 h vendredi, avant un match contre les Steelheads de Mississauga, que les Wolves de Sudbury retireront le chandail d'un des plus grands capitaines de son histoire : Marc Staal.
16 ans après avoir quitté l'organisation pour la LNH
, où il totalise plus de 1000 rencontres, sa présence se fait toujours sentir en ville, qu’il visitera à nouveau pour être de la cérémonie.Les partisans retiennent surtout les performances du numéro 14 qui ont mené les Wolves, in extremis, à la finale des séries éliminatoires de la Ligue de hockey de l'Ontario (OHL) en 2006-2007.
Il performait dans les deux sens de la patinoire et c’est ce dont l’équipe avait besoin de sa part
, se souvient Mike Commito, historien de la formation. C’est pourquoi il a été si essentiel aux succès [des Wolves] en 2007.
« À ce jour, c’est le moment sportif le plus électrisant auquel j’aie pu assister, et j’en ai vu des matchs de la LNH . »
Le calme et le leadership silencieux
dans le vestiaire du natif de Thunder Bay demeurent à ce jour certains des éléments les plus importants de son style de jeu.
Il est facile à suivre
, dit Bobby Chaumont, ancien joueur professionnel et coéquipier de Staal à ses deux premières saisons dans le Grand Sudbury.
Le prototype
À l’automne 2003, alors qu'il n'a que 16 ans, Marc Staal arrive à l'Aréna communautaire de Sudbury, après avoir été choisi deuxième au dernier repêchage de l’OHL
.Le premier match qu’il a joué, il a eu un impact. C’était un enfant silencieux, mais il venait [à l’aréna] chaque jour et faisait sa job
, se remémore Chaumont.
C’était le prototype du défenseur dont les Wolves avaient besoin dans leur alignement
, ajoute l'historien.
Avec ses 6 pieds 4 pouces, Staal en a chauffé plus d’un lors de ses premières séances d’entraînement. Chaumont considérait qu’il jouait bien
si on parvenait à le contourner.
« C’est un vrai pro. Il aimait ça, le hockey, et je suis vraiment content pour lui qu’il ait été capable de faire ce qu’il a fait dans la LNH et l’OHL . »
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, mais aussi de vraiment bon gars qui était toujours là pour apprendre
.
C’est cette dernière qualité qui a selon lui permis au jeune Staal de s’adapter rapidement au style de vie junior majeur et de connaître du succès à sa première saison.
2007 : des séries inoubliables
Deux ans plus tard, Marc Staal a été sélectionné 12e par les Rangers de New York au repêchage de la LNH .
L’année suivante, tout indiquait qu’il allait commencer la saison 2006-2007 dans la LNHRangers et renvoyé aux Wolves.
, mais il a été retranché du camp d’entraînement desC’était une décision difficile à encaisser, puisqu’il était de l’avis qu’il était de niveau professionnel
, indique Mike Commito.
Cependant, cela lui a permis de revenir dans le Grand Sudbury, où il allait entamer sa dernière saison au niveau junior majeur à titre de capitaine des Wolves et jouer pour la première fois dans la même équipe que son frère Jared, le plus jeune de la famille.
C’est environ à mi-chemin de la campagne que le parcours de la formation a pris un virage inattendu en raison d'une décision de ses leaders.
À l’aube des séries éliminatoires, les Wolves ne faisaient pas partie des équipes compétitives
, se souvient l’historien. À la date limite des transactions, Mike Foligno leur avait demandé s’ils voulaient être échangés, sachant que ceci allait être la dernière saison de Staal, ou s’ils voulaient pousser dans l’espoir de faire les séries.
« Le groupe de leaders, dont Marc était le meneur à l’époque, s’est dit que l’équipe était meilleure que sa fiche sur papier et a dit : "Allons-y". »
Les Wolves de Sudbury ont fini la saison avec une place en séries, malgré une fiche perdante de seulement 29 victoires en 68 matchs.
Contre toute attente, Marc Staal a mené l’équipe à une présence en finale contre les Whalers de Plymouth, la deuxième des meilleures équipes du circuit, en ne perdant que trois matchs lors des trois rondes précédentes.
Cependant, les Wolves se sont inclinés en 6 matchs et n’ont pu remporter la coupe J. Ross-Robertson. Les prouesses de Staal lui ont tout de même mérité le trophée Wayne Gretzky 99, remis au joueur le plus utile des séries.
C’est le genre de performance que Sudbury n’avait pas vu depuis l’ère de Mike Foligno, Ron Duguay et Randy Carlyle des années 1970 et qui ne s'est pas reproduit depuis.
16 ans plus tard, Marc Staal est considéré comme le modèle de tout joueur des Wolves qui rêve aux rangs professionnels, selon M. Commito.
Si vous pouvez avoir l’équivalent de la moitié de la carrière de Marc Staal, vous avez bien fait.
Avec les informations de Frédéric Projean