La Saskatchewan n’envisage pas de décriminaliser certaines drogues comme l’a fait la C.-B.

En Saskatchewan, plusieurs organismes pensent que la décriminalisation de petites quantités de drogues dures pourrait aider à sauver des vies. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Ben Nelms
La Saskatchewan n’a pas l’intention d'emboîter le pas à la Colombie-Britannique, qui décriminalise la possession de petites quantités de drogues dures. Depuis mardi, la possession de 2,5 grammes ou moins d'opioïdes, de cocaïne, de méthamphétamine et de MDMA est autorisée dans cette province, mais la vente de ces drogues demeure illégale.
Selon la ministre de la Justice, Bronwyn Eyre, la Saskatchewan n'envisage pas pour le moment de décriminaliser les drogues dures. La ministre indique que la province préfère se concentrer sur le traitement des dépendances et le rétablissement à long terme.
Nous pensons que la réhabilitation, dans laquelle nous avons investi des millions de dollars, est très importante et constitue notre réponse complète à ce problème
, affirme Bronwyn Eyre.
Pour la directrice générale de Prairie Harm Reduction, Kayla DeMong, la Saskatchewan doit emboîter le pas à la Colombie-Britannique en autorisant la possession de petites quantités de drogues dures.
L'inaction du gouvernement à l'égard de la recherche d'approches novatrices, à l'égard de choses allant au-delà du traitement, fait que des gens meurent dans cette communauté. Ces décès sont le résultat direct des politiques mises en avant par ce gouvernement
, déclare Kayla DeMong.
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C'est aussi l'avis de l'opposition officielle, le Nouveau Parti démocratique, et de l'organisme Aids South Saskatchewan. L'Association des chefs de police de la Saskatchewan dit être en faveur de la décriminalisation, à condition que ce ne soit pas la seule mesure.
Que ce soit légiféré ou non, si la police s'engage à ne pas donner suite aux accusations de possession personnelle en échange de l'aide en soins de santé dont les gens ont souvent besoin, c'est le meilleur scénario possible et c'est celui que nous essayons d'atteindre
, soutient le directeur général de l'Association des chefs de police de la Saskatchewan, Evan Bray, qui est également le chef de la police de Regina.
Le nombre de morts par surdose de drogue a augmenté en Saskatchewan, les données de chacune des trois dernières années constituant un record.
Selon les chiffres provisoires du Bureau des coroners de la Saskatchewan, il y a eu 421 décès par surdose en 2022, et 401, en 2021.
Avec les informations de Geneviève Patterson