Des agents correctionnels veulent plus d’outils pour lutter contre la contrebande

L'Établissement Drummond.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Dumas
Une autre saisie de marchandise illégale a été effectuée à l'Établissement Drummond le 29 janvier dernier. Cette dernière pousse les agents correctionnels à réclamer davantage de moyens pour limiter l’entrée d’objets illicites entre les murs du pénitencier.
Les agents ont fait main basse sur un colis dans lequel se trouvaient des objets interdits, dont 210 g de haschisch, 200 g de tabac, un téléphone cellulaire avec deux cartes SIM et divers accessoires.
Selon Service correctionnel Canada, la valeur de ces objets à l’intérieur des murs de l'Établissement Drummond peut représenter environ 30 000 $.
Le président régional du Syndicat des agents correctionnels du Canada, Mike Bolduc, salue le flair de ses confrères. Selon lui, ces saisies surviennent toutefois trop régulièrement, et l’entrée d’objets illicites pourrait être évitée plus efficacement si les agents avaient accès à des outils de travail plus sophistiqués.
Service correctionnel et la direction locale, mettons qu’on dirait Drummondville, n’ont pas des mesures tangibles en place. On demande d’avoir des filets, des body scanners, on demande des fenêtres sécurisées, des patrouilles supplémentaires
, énumère-t-il.
Il demande aussi des détecteurs de drones plus modernes.
Chez Service correctionnel Canada, personne n’était disponible pour accorder d’entrevue à Radio-Canada jeudi.
Par voie de communiqué, l’organisation affirme néanmoins mettre tous les moyens en place pour limiter l’introduction de marchandises illégales et de drogues, en ayant notamment recours à des détecteurs ioniques et à des chiens dans ses pénitenciers.
Ces mesures ne sont toutefois pas suffisantes, croit le syndicat. Selon lui, la sécurité de ses membres serait même en danger.
« On ne se fait pas prendre au sérieux et il faut se faire prendre au sérieux, car ça peut faire entrer n’importe quoi, un drone. »
Service correctionnel Canada assure travailler de concert avec les policiers, et souligne que les allées et venues autour de ses établissements sont scrutées à la loupe.
Avec les informations de Jean-François Dumas