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Des villes ontariennes exhortent les résidents à signaler les coyotes près des maisons

Un coyote en hiver.

Toronto a reçu 252 rapports d’observation de coyotes au mois de janvier. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / Chuck Schug Photography

Radio-Canada

Plusieurs villes de l'Ontario demandent à la population de signaler la présence de tanières de coyotes près des zones résidentielles. Les municipalités appellent aussi à la vigilance alors que la saison de la reproduction est en cours pour ces animaux.

Burlington, à l'ouest de Toronto, encourage ses habitants à signaler à la Ville s’ils voient des coyotes près des maisons.

Le directeur de la construction de la ville, Nick Anastasopoulos, prévient que les mammifères sauvages sont particulièrement protecteurs lors de la saison de l'accouplement. Ils veulent protéger leurs petits. Si vous promenez votre gros chien, ils le voient juste comme une menace.

L’année dernière, la Ville a enregistré sept attaques, non provoquées, de coyotes contre des humains. La Municipalité a donc lancé un groupe de travail pour faire face à ces incidents, tout en rappelant aux résidents de ne pas nourrir les animaux.

Après avoir créé un groupe de travail et grâce à la proactivité des équipes des services animaliers pour gérer la situation, nous avons vu une baisse très importante des attaques agressives contre les habitants, constate Nick Anastasopoulos.

La Municipalité de Mississauga demande elle aussi à ses résidents de ne pas nourrir les animaux et de signaler toute observation de coyotes.

La grande majorité du temps, n'importe lequel de ces incidents réels ou signalés sont le résultat de l'alimentation de la faune, souligne le responsable des services animaliers, Jay Smith. Donc notre plus grand défi, c'est d'y remédier, poursuit-il.

Cette année, Mississauga a enregistré un conflit avec un coyote jusqu’à présent, alors qu’elle en a recensé quatre l'année dernière, et 21 en 2021. Par ailleurs, le nombre de signalements de coyotes à Mississauga est passé de 1292 en 2021 à 1452 en 2022.

De son côté, la Ville de Toronto prévient que les coyotes pourraient être plus actifs et plus visibles en cette période d’accouplement. La Municipalité ajoute avoir reçu 252 rapports d’observations de coyotes en janvier. Si vous voyez un coyote, veuillez rester à une distance sécuritaire et assurez-vous de garder votre chien toujours en laisse, a commenté la Ville dans un communiqué.

Colleen St. Clair, professeure de sciences biologiques à l'Université de l'Alberta, explique que les coyotes, surtout les mâles, sont particulièrement mobiles à cette époque de l'année, car ils sont à la recherche de partenaires. Ils se déplacent beaucoup plus, mais c'est aussi une période où les coyotes agissent en marquant leur territoire, dit-elle.

Mme St. Clair, qui a créé en 2009 le projet Edmonton Urban Coyote afin d’étudier comment ces animaux vivent dans les zones urbaines, souligne que la saison des amours pour ces mammifères s'étend de la mi-janvier à la mi-mars environ. Ce qu'ils font après la saison de la reproduction, c'est chercher un lieu pour élever leurs petits, et ils veulent vraiment des sites sécurisés, explique la professeure.

Selon elle, même si l'expansion urbaine a empiété sur certains de leurs habitats, des coyotes peuvent également se déplacer dans des zones métropolitaines pour assurer leur sécurité. Les coyotes sont chassés en dehors des zones urbaines à peu près partout en Amérique du Nord de manière très agressive, assure Colleen St. Clair.

Les animaux se déplacent dans les villes et les villages où ils se sentent davantage en sécurité, explique-t-elle en avertissant les résidents d'éviter de les nourrir. La professeure de biologie conseille aussi aux habitants de fermer leurs poubelles, de placer les mangeoires à oiseaux dans des zones inaccessibles et de garder leurs cours propres.

Mme St. Clair suggère à ceux qui rencontrent des coyotes d’agir de manière hostile en faisant du bruit et en lançant des objets comme des balles de tennis, sans prendre la fuite ni tourner le dos aux animaux.

Avec les informations de La Presse canadienne

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