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L’hôtel McLaren sera transformé en logements pour les personnes vivant dans la précarité

Enseigne de l'hôtel McLaren. Le nom de l'hôtel est noté en grosses lettres

L’hôtel McLaren est situé sur la rue Main à Winnipeg. Le bâtiment est classé au patrimoine municipal et ne peut donc pas être détruit.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

L’organisme d’aide au logement Equal Housing Initiative va faire de l’hôtel McLaren un immeuble d’habitations destiné aux personnes en situation de précarité et d'itinérance. Ainsi, tout le bâtiment sera rénové et des ressources médicales seront à la disposition des résidents.

Du hall d’entrée aux chambres du 6e étage, l'état du bâtiment laisse à désirer. Le papier peint est décollé et il est possible de voir à travers certains murs. L’odeur de moisi à certains étages est nauséabonde.

Pourtant, près de 150 personnes vivent dans cet hôtel. Le McLaren est un établissement qui accueille toute l'année des personnes vivant dans la précarité. Certains résidents y habiteraient depuis plus de 30 ans.

Un résident de l'hôtel McLaren assis sur son lit.

Les chambres de l'hôtel McLaren sont étroites et mal entretenues. Certains murs sont rongés par la moisissure.

Photo : Radio-Canada / TREVOR LYONS

Les résidents n'ont actuellement rien pour faire la cuisine et les chambres ne disposent pas toujours de lavabos.

Pour définir le nouvel aménagement des étages, des tables rondes ont été organisées, et la demande a été faite d’avoir une salle de bain dans chaque chambre, et une cuisine par étage.  Il y a 20 chambres par étages et seulement 2 salles de bain , décrit Sébastien De Lazzer, directeur stratégique d’Equal Housing Initiative.

«  Tous les standards qui sont relatifs au logement de qualité ne sont pas rencontrés ici. C’est une forme d’itinérance cachée. »

— Une citation de  Sébastien De Lazzer, directeur stratégique d'Equal Housing Initiative

Sans surprise, les résidents accueillent favorablement le projet, d’autant qu’ils ne seront plus considérés comme des clients, mais comme des locataires, avec les droits que cela implique. Par ailleurs, ils ne pourront plus être mis à la porte du jour au lendemain, et auront la possibilité d'exprimer leurs plaintes.

Jimmy est adossé au mur d'un des couloirs de l'hôtel.

Jimmy est un résident de l'hôtel McLaren qui se plaint des problèmes de sécurité.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

Jimmy, résident depuis quelques mois, a hâte de pouvoir se sentir pleinement chez lui et de pouvoir trouver une oreille attentive à ses préoccupations. Je sais que je vais pouvoir compter sur eux , dit-il en montrant le responsable d'Equal Housing Initiative, Sébastien De Lazzer.

Les prochaines étapes de rénovation se feront progressivement : deux étages à la fois, pour que les résidents puissent continuer à vivre dans l’hôtel le temps des travaux.

Sebastien De Lazzer de face.

Sebastien De Lazzer est le directeur des initiatives stratégiques de l'organisme Equal Housing Initiative.

Photo : Radio-Canada / TREVOR LYONS

Sebastien De Lazzer espère que son projet inspirera d’autres lieux dans la capitale manitobaine afin d’offrir des logements aux personnes qui en ont besoin.

Une aide médicale sera présente sur place

Dwight Lavallee est un résident de l’hôtel, « depuis six ou sept ans », dit-il, un peu hésitant. De son propre aveu, des périodes sans emplois, à vivre dans la rue, ont réduit le montant de sa pension et ses chances d’accéder à un logement fixe.

Dwight Lavallee de face.

À 69 ans, Dwight Lavallee, un résident de l'hôtel McLaren, juge important de vivre au centre-ville et a hâte que les rénovations du bâtiment soient effectuées.

Photo : Radio-Canada / TREVOR LYONS

«  Je gagne 1700 $ par mois environ, mais ce n’est pas assez à Winnipeg. »

— Une citation de  Dwight Lavallee, résident de l’hôtel McLaren

Lorsqu'il est dans sa chambre, Dwight Lavallee, qui dépense environ 500 $ chaque mois pour sa chambre d’hôtel, redoute surtout les agressions.

 Il faut faire attention, il y a des personnes qui ne devraient pas être ici, des personnes qui ont besoin de soins et qui ne prennent pas leurs médicaments, les choses sont folles parfois .

Plusieurs organismes comme Sara Riel aideront les locataires qui auront besoin de soins de santé mentale et physique.

Al Wiebe, membre d’Equal Housing Initiative parle d’offre de soins vitaux, et à juste titre, car lui-même aurait voulu en bénéficier il y a 13 ans, lorsqu'une grave dépression lui a fait perdre son emploi. Il a ensuite vécu deux ans dans la rue, à Winnipeg.

Une étude démographique a été menée auprès des résidents du bâtiment pour savoir quelles aides allaient leur être utiles, et les besoins médicaux revenaient parmi les nombreuses préoccupations.

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