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Des biens culturels rapatriés dans les Premières Nations Nuxalk et Gitxaala

Des personnes autochtones en costume traditionel.

Une cérémonie de rapatriement d'un totem Nuxalk au Musée royal de la Colombie-Britannique en 2019.

Photo : CBC/Mike McArthur

Radio-Canada

Deux musées de calibre mondial vont restituer des biens culturels à des Premières Nations de la Colombie-Britannique alors que l’Amérique du Nord débat de son histoire qui avait consisté à retirer des objets de communautés autochtones pour les rendre visibles dans des expositions.

Le Musée royal de la Colombie-Britannique a accepté de restituer un mât totémique à la Première Nation Nuxalk. Il paiera les frais de transport du mât qui commencera son voyage le 13 février.

Des milliers d'objets Nuxalk sont hébergés dans des musées et des collections privées à travers le monde, et il est temps qu'ils rentrent tous chez eux. Cet exemple illustre le besoin urgent de financement pour créer notre propre musée, un lieu où nous, le peuple Nuxalk, pouvons nous reconnecter avec les trésors partagés de notre passé , explique Samuel Schooner, chef élu de la nation Nuxalk, dans un courriel.

L'artefact était autrefois un poteau d'entrée dans la longue maison de la famille Snuxyaltwa, à Talleomy, avant que les membres de la Première Nation Nuxalk ne déménagent à Bella Coola pour échapper à l'épidémie de variole au début des années 1900.

Le mât s'est retrouvé au Musée royal de la Colombie-Britannique, où il a été exposé dans le Totem Hall au troisième étage du musée pendant de nombreuses années. La Première Nation Nuxalk a intenté une action en justice contre le Musée il y a un an parce qu'il ne l'avait pas rendu lorsque ses chefs l'ont demandé en 2019.

Les murs du troisième étage du Musée devront être enlevés pour sortir le mât totémique, comme l'explique Janet Hanuse, vice-présidente de l'engagement et de la mise en œuvre de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones du Musée.

Un totem en route vers la Première Nation Gitxaala

Dans le même temps, le musée Peabody de l'Université de Harvard a signé un accord pour restituer à la Première Nation Gitxaala un poteau qui s'y trouve depuis 1917. Le totem a quitté la nation lorsqu'il a été acheté par une compagnie de pêche en 1885. Il lui sera rendu à la fin du mois.

Dans certains cas, l'intendance éthique ne peut vraiment être atteinte qu'en retournant un élément culturel à sa communauté d'origine, explique Jane Pickering, la directrice du Musée par voie de communiqué.

Dans un avis aux membres publié sur son site web, la Première Nation Gitxaala a indiqué que le totem commencerait son voyage à la fin du mois de janvier depuis Prince Rupert et s'attend à ce qu'il arrive en mars.

La Première Nation prévoit exposer le totem au Musée du Nord de la Colombie-Britannique à Prince Rupert jusqu'à ce qu'un musée à Lax Klan, le village de la Première nation Gitxaala, soit construit.

Vers une restitution de plus d'artefacts autochtones?

La Loi sur la protection des lieux de sépulture et le rapatriement des biens culturels autochtones, une loi américaine adoptée en 1990, oblige les établissements qui reçoivent un financement fédéral à restituer les objets autochtones aux Premières Nations.

En 2021, l’Association des musées de la Colombie-Britannique a appelé les établissements canadiens à faire de même. Elroy White, membre de la Première Nation Heiltsuk et archéologue de la côte centrale, a déclaré que le rapatriement était différent pour chaque Première nation et chaque article renvoyé.

Elroy White a participé au rapatriement de plusieurs objets appartenant à la Première Nation Heiltsuk au cours des dernières années. Il dit qu'il y a beaucoup de travail à faire en ce qui concerne la collecte de données et que c'était parfois très émouvant.

C'est nouveau pour nous et nous ne savions pas comment réagir, précise-t-il.

Elroy White estime que le retour des objets culturels et ancestraux dans les Premières Nations est important, car c'est là qu'ils appartiennent : S'ils ont peut-être sensibilisé des gens dans le monde entier, ce n'était pas à cela que ces objets culturels étaient destinés.

Avec les informations de Courtney Dickson

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