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Aucune accusation contre un policier de Winnipeg qui a tiré dans la jambe d’un suspect

Une voiture du Service de police de Winnipeg en stationnement dans la ville.

Le policier a tenté d’utiliser une arme à impulsion électrique, sans succès.

Photo : Radio-Canada / Jeff Stapleton

Un policier de la Ville de Winnipeg qui a tiré une balle dans la jambe d’un suspect armé d’un couteau a été blanchi par l’Unité d’enquête indépendante (UEI). Le policier a expliqué qu’il visait la jambe de l’homme qui avançait vers lui.

L’UEI a interrogé six policiers témoins de l’incident, six témoins civils et l’homme qui a été touché par les balles de la police. Le policier qui a ouvert le feu a refusé d’être interrogé, mais a fourni ses notes et une déclaration, selon le rapport du directeur de l’UEI, Zane Tessler.

Les enquêteurs ont aussi examiné plusieurs séquences de caméras de surveillance qui ont saisi des portions de la poursuite avant l’incident. Celles-ci ont été inestimables pour l’UEI.

Le 27 septembre dernier, le Service de police de Winnipeg a perquisitionné un logement de la rue Barber dans le quartier de Point Douglas, dans le centre-ville de la capitale manitobaine, afin de trouver un homme qui était recherché.

Selon le rapport de l’UEI, l’homme s’est muni de deux couteaux de chasse en fuyant la maison. Des vidéos et des témoins confirment qu'il était toujours armé d’un couteau lorsqu’il a été touché par une balle, même s’il nie que c’était le cas, selon l’UEI.

[Le suspect], encore armé de couteaux, avançait vers [l’agent] après avoir menacé de se faire mal, indique le rapport.

Le policier a tenté d’utiliser une arme à impulsion électrique, sans succès. C’est alors qu’il a sorti son arme de service.

Les actions [du suspect] étaient devenues un incident létal auquel [l’agent] n’avait qu’un instant pour réagir. [Le suspect] présentait une menace réelle pour la vie et la sécurité de [l’agent], écrit M. Tessler.

Le policier a d'ailleurs indiqué, dans sa déclaration, que le suspect se comportait de manière erratique et qu’il avait peur pour sa vie. C’est alors qu'il a ouvert le feu.

[L’agent] a écrit qu’il a pris une décision [en une] fraction de seconde de viser et de tirer deux balles de son arme de service sur les jambes [du suspect], avec l’intention de tirer plus de balles sur son centre de masse [la partie haute du corps NDLR], si ces premiers coups de feu étaient inefficaces, indique le rapport.

Le suspect a lâché son couteau lorsqu’il est tombé au sol et il a été menotté, avant d’être emmené à l’hôpital. Il avait le fémur droit en miettes et la balle avait transpercé sa jambe de part en part.

Même si l’agent a visé la jambe du suspect, l’UEI a jugé qu’il s’agissait d’un usage de la force potentiellement meurtrière de la part du policier. Pour autant, Zane Tessler conclut que l’agent a agi légalement et qu’aucune accusation ne serait portée contre lui.

Je suis satisfait, en fonction des preuves venant de diverses sources, en particulier les séquences vidéo, qu’il y a [suffisamment d'éléments pour conclure] que la force potentiellement létale utilisée par [l’agent] était autorisée et justifiée par la loi, écrit M. Tessler.

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