Un système de vidéosurveillance fait son apparition dans les autobus à Moncton

Au total, ce sont 259 caméras qui seront progressivement installées sur les 37 autobus de Codiac Transpo d’ici la fin de l’année. Chacun des véhicules sera équipé de sept caméras, à l’extérieur et à l’intérieur, pour recueillir des enregistrements audio et vidéo.

Ce n’est pas quelque chose qu’on regarde sauf s’il y a un besoin. Ce n'est pas quelque chose qu’on garde pour toujours. C’est pour un temps limité. Et puis, si on n’a pas besoin de ces images-là, elles seront supprimées, soutient Aloma Jardine, porte-parole de Codiac Transpo.

« Des fois, si le monde sait qu’il y a une caméra, ils vont ranger ce qu’ils font. Mais aussi s’il y a un problème, une collision, un incident sur l’autobus, on a déjà des informations disponibles. »

Et la vie privée?

Le service de transport en commun veut rassurer ses usagers que le projet est mis en œuvre conformément à la Loi sur le droit à l’information et la protection de la vie privée.

Codiac Transpo procède à l’installation de caméras de surveillance sur l’ensemble de sa flotte d’autobus.

Photo : Radio-Canada / Mudashiru Babatunde Lawani

Une campagne est d’ailleurs en cours pour informer les usagers de ce nouveau dispositif.

Des affiches vont aussi être posées à l’intérieur et à l’extérieur des autobus pour rappeler que ces caméras de vidéosurveillance sont en service.

L’avis des voyageurs

Certains usagers rencontrés à un arrêt d’autobus à Moncton saluent l'initiative et la trouvent même nécessaire pour renforcer la sécurité dans les transports en commun.

Yasser Guezouri, un étudiant, dit qu’avec la vidéosurveillance le service va être amélioré.

C’est bien parce que ça m'est déjà arrivé un problème avec un bus. J’étais à l’arrêt, il n’a pas voulu stopper. Je trouve que c’est une bonne initiative. J’encourage ça, avance-t-il.

Kryllen Léger, un autre étudiant, croit que ce système va permettre aux gens de retrouver les objets perdus dans les autobus.

Junior Lamoir pense, lui, que ces caméras vont contribuer à lutter contre des abus. Parfois, j’entends qu’il y a des gens qui touchent les autres dans les bus, c'est du harcèlement. Ce n’est pas une mauvaise idée, raconte-t-il.

Équiper les autobus de Codiac Transpo en dispositif de vidéosurveillance va coûter 200 000 dollars. Il est financé par les gouvernements fédéral et provincial et les municipalités de Moncton, Dieppe et Riverview.