Centre-Sud : « Il faut que les ressources financières descendent », dit Valérie Plante

La première vague de froid extrême arrivera début février au Québec avec un ressenti annoncé de -40 °C.
Photo : Radio-Canada / Jean-Claude Taliana
Pénurie de personnel en intervention sociale, manque de budget pour améliorer la situation : voilà les principaux arguments présentés par la mairesse de Montréal Valérie Plante, jeudi, pour expliquer que le milieu de vie dans le secteur du Centre-Sud, près du centre-ville touristique, continue de se détériorer.
Si on veut en faire plus, il faut que les ressources financières descendent
, a-t-elle répondu en entrevue à l’émission Tout un matin. Malgré les aides provinciales et fédérales octroyées pour freiner les effets de la pandémie, des commerces continuent de fermer.
Le Groupe Archambault a annoncé vendredi son intention de mettre la clé sous la porte du magasin situé au croisement des rues Berri et Sainte-Catherine Est, tout près de la place Émilie-Gamelin, expliquant par communiqué que ce secteur était devenu un laboratoire de mixité urbaine
.
Plusieurs raisons expliquent l’évolution de ce quartier, a répondu Mme Plante à Radio-Canada. La fermeture du métro a créé une fracture, [il y eu ] la COVID, la précarité dans le secteur, l'hôtel Place Dupuis qui a servi de refuge.
Des plans sont actuellement à l’étude pour revitaliser les abords de l’UQAMLes morceaux sont en place, mais ça prend un certain temps
, a-t-elle reconnu.
À lire et à écouter :
Froid extrême
Une équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (EMMIS) a été déployée dans le cadre d’un projet pilote pour limiter les interventions policières et améliorer la cohabitation entre riverains et personnes vulnérables. Il manque toutefois plus de la moitié des intervenants psychosociaux sur les 34 employés prévus.
Le problème de pénurie de main-d'œuvre nous ralentit dans l’embauche
, a répondu Mme Plante tout en défendant l’approche proactive de la Ville sur les mesures d'urgence mises en place afin que les personnes sans-abri puissent s’abriter du froid.
Deux sites d'hébergement sont ouverts entre 20 h et 9 h afin que les itinérants puissent dormir ou à tout le moins se réchauffer.
Cette année, les places dans les refuges et les haltes-chaleur passeront de 900 à 1600. S’il manque de place, on ajoutera des ressources supplémentaires
, a aussi promis Mme Plante.