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Les membres des Premières Nations sont plus susceptibles de mourir dans un incendie

Un extincteur de fumée.

Le Bureau du commissaire autochtone des incendies indique que les incendies mortels sont plus fréquents dans les Premières Nations pour un certain nombre de raisons, notamment l'insuffisance des dispositifs de sécurité.

Photo : CBC/Jonathan Migneault

Radio-Canada

Les membres des Premières Nations sont 10 fois plus susceptibles de mourir dans un incendie que les personnes des autres communautés au Canada, selon le Bureau du commissaire autochtone des incendies (BCAI).

Le samedi 28 janvier, une fillette de 10 ans de la communauté crie éloignée de Peawanuck, dans le Nord de l’Ontario, est morte dans l'incendie d'une maison.

L'événement a incité de nouveaux appels à la mise en place d’une stratégie nationale de protection contre les incendies afin de prévenir les incendies mortels à l'avenir.

Arnold Lazare, du Bureau du commissaire autochtone des incendies, affirme qu'il y a plus de communautés autochtones au Canada qui sont démunies que nanties lorsqu'il s'agit des ressources pour la sécurité contre les incendies.

M. Lazare indique que les incendies mortels sont plus fréquents dans les Premières Nations parce que les bâtiments sont souvent mal construits et surpeuplés en raison d'une pénurie de logements.

Les codes de prévention des incendies sont rarement appliqués et les mesures de prévention telles que les détecteurs de fumée et les détecteurs de monoxyde de carbone font défaut, souligne-t-il.

Arnold Lazare est le chef adjoint du Bureau du commissaire autochtone des incendies.

Arnold Lazare est le chef adjoint du Bureau du commissaire autochtone des incendies.

Photo : Avec la permission de Arnold Lazare

M. Lazare mentionne que certaines Premières Nations, souvent les plus grandes, situées près des centres urbains, ont plus de ressources à leur disposition et ont fait du bon travail en matière de sécurité et de prévention des incendies.

Il se dit fier du travail accompli dans sa communauté natale de Kahnawake, située près de Montréal, pour améliorer la sécurité contre les incendies.

Je suis fier de dire que chaque enfant de notre communauté, si on le lui demandait, saurait comment sortir [d’un domicile], déclare M. Lazare.

M. Lazare a déclaré que le Bureau du commissaire autochtone des incendies recueille des données sur les incendies auprès des communautés autochtones à travers le Canada pour déterminer où il doit concentrer ses campagnes d'éducation et augmenter les ressources.

Lorsqu'ils visitent les communautés, les membres du Bureau apportent des détecteurs de fumée et inspectent les bâtiments pour les rendre plus sûrs, affirme M. Lazare.

Malheureusement, avec certaines maisons, il n'y a qu'une seule entrée, et vous devez travailler avec la communauté pour vous assurer que c’est corrigé, dit-il.

Il ajoute que si Services aux Autochtones Canada et l'Assemblée des Premières Nations peuvent créer une norme nationale de sécurité contre les incendies, cela rendra les Premières Nations plus sûres.

Dans un courriel adressé à CBC, Services aux Autochtones Canada a indiqué qu'il travaillait avec l'Assemblée des Premières Nations pour finaliser une telle stratégie.

Son objectif serait de mieux éclairer la prise de décisions en matière de programmes et de politiques et d'orienter les investissements fédéraux pour promouvoir la protection contre les incendies dans les réserves et réduire le risque de décès et de blessures liés aux incendies, ainsi que les pertes d'infrastructures.

Un manque de ressources dans les communautés isolées

Sam Hunter, un résident de Peawanuck, affirme que la communauté isolée, située près de la côte de la baie d'Hudson, a commandé un camion de pompiers pour desservir ses 250 résidents.

Mais le camion est resté coincé à Winnipeg. La communauté est seulement accessible par la route en hiver, grâce à des routes de glace, mais cette route n'est pas assez épaisse pour supporter le poids d'un camion de pompiers.

C'est très frustrant parce que ce n'est pas la première fois, affirme M. Hunter à propos de l'incendie mortel de samedi.

Chaque fois que nous avons un incendie, un bâtiment entier est détruit jusqu'au sol. Si nous avions un camion de pompiers, nous aurions pu sauver le bâtiment.

Avec les informations de CBC

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