Les transports scolaires du district de Sudbury prêts à adopter les caméras automatiques
L'intelligence artificielle est intégrée dans les caméras.
Photo : Gracieuseté de BusPatrol
Le consortium de services aux élèves de Sudbury veut étendre l’installation de caméras automatisées pour détecter les dépassements illégaux sur toute la flotte de ses autobus au cours des prochaines années.
Plus de 200 personnes ont été prises en défaut par celles-ci depuis leur installation sur sept véhicules en 2022.
Le consortium de services aux élèves de Sudbury tentera donc d'acquérir davantage de caméras automatiques montées sur ses autobus scolaires au cours des prochaines années, avec comme objectif de munir toute la flotte d’autobus de ces instruments.
Le projet pilote pour détecter les dépassements illégaux des automobilistes lorsque les élèves circulent autour de leurs véhicules a pris fin il y a sept mois.
La directrice générale du consortium, Renée Boucher, veut à tout prix renouveler l'expérience.
Dans les prochaines années, on aimerait en ajouter, en ce qui concerne le comment on est pas encore certains, mais c’est absolument dans le futur
, explique-t-elle.
Mme Boucher affirme que le projet pilote et les premiers mois d’utilisation des sept caméras en 2022 ont mené à plus de 200 signalements de personnes qui ont dépassé un autobus alors que le bras était déployé
.
L’installation de ces caméras, qui sont fixées sur l’autobus et qui enregistrent automatiquement des images de plusieurs angles des véhicules qui dépassent illégalement et qui permettent un envoi de données à la police, pourrait mener à une réduction de ce type d’infraction dans la région, selon elle.
Je pense que plusieurs personnes ne savent pas qu’ils doivent arrêter, peu importe de quel côté sont les autobus lorsque les bras sont levés
, affirme Mme Boucher, qui croit que les amendes distribuées grâce aux caméras pourraient faire changer les mentalités.
Pour réussir à adopter les caméras sur tous les autobus, le consortium devra toutefois trouver un moyen de financer ce nouvel équipement qui devra être installé sur les véhicules des six compagnies qui assurent le service dans la région du Grand Sudbury, de l’île Manitoulin et d’Espanola.
Lorsqu’on parle d’ajouter de nouvelles caméras, on parle de milliers de dollars par unité, alors c’est très cher
, explique Mme Boucher.
J’aimerais que chaque autobus en ait une
, ajoute-t-elle.
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Le Service de police prêt à traiter plus de données
Si le consortium réussit à trouver les fonds pour étendre les caméras à toute sa flotte, le Service de police du Grand Sudbury (SPGS) dit être prêt à gérer une hausse des signalements par les autobus.
Le sergent David Hamilton, qui est affecté à la circulation pour le SPGS
, croit que les données qu’envoie le consortium sont de bonnes preuves pour les policiers.Les vidéos qu’on nous envoie sont très utiles pour donner des contraventions
, explique-t-il.
Si le consortium nous envoie plus de données à l’aide de plus de caméras sur les autobus et que ça fait en sorte que nous avons besoin de plus de ressources, nous sommes prêts
, affirme-t-il.
Il indique que jusqu’à maintenant, le consortium transmet entre 5 à 10 vidéos par semaine d’école au service de police.
Tout dépendant de plusieurs facteurs, une vidéo de caméra d’autobus peut prendre aussi peu de temps que 30 minutes pour donner une contravention
, explique-t-il.
Il est illégal de ne pas immobiliser votre véhicule quand les feux rouges intermittents d’un autobus scolaire arrêté sont allumés. Si vous ne vous arrêtez pas, des accusations peuvent être portées contre vous :
Première condamnation : amende de 400 $ à 2000 $ et six points d'inaptitude.
Condamnations suivantes : amende de 1000 à 4000 $, six points d'inaptitude et peine d'emprisonnement potentielle (d'une durée allant jusqu'à six mois).
Source : Gouvernement de l'Ontario
Parmi les facteurs qui ralentissent l’émission d’une contravention, il y a notamment la possibilité d’identifier ou non le conducteur du véhicule et la mise à jour ou non de son adresse sur le permis de conduire pour l’envoi par la poste de la contravention.
M. Hamilton affirme toutefois que même si les policiers ne peuvent identifier le conducteur du véhicule fautif, que ceux-ci ont d’autres moyens de pénaliser ceux-ci.
Nous pouvons aussi envoyer une contravention au propriétaire du véhicule, même s’il n’est pas possible de savoir si c’est vraiment lui qui conduisait
, indique-t-il.