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À l’annonce de son arrivée à Ottawa, une nouvelle médecin attire des milliers de patients

Un médecin et une collègue posent avec un masque.

Le Dr Anees Khan et Debbie Walsh ont pu constater l'ampleur de la folie à la clinique.

Photo : Radio-Canada / Joseph Tunney

Radio-Canada

Une clinique d’Ottawa, le centre médical de Southbank, a laissé une affiche sur sa porte, informant qu’elle acceptait de nouveaux patients. La photo s’est retrouvée sur les réseaux sociaux. Résultat : la clinique a reçu des milliers d’appels et de nombreux visiteurs.

Je ne peux pas vous dire si on va pouvoir vous rappeler. Cela peut prendre une semaine, quelques semaines ou quelques mois, a expliqué une infirmière à deux hommes qui faisaient la file mardi soir. Au passage, elle leur a souhaité bonne chance.

La Dre Paule Davilmar vient d’emménager dans la région en provenance du Nouveau-Brunswick. Elle va ouvrir sa pratique familiale le 21 février. Chose certaine, elle ne manquera pas de travail.

La foule a commencé à se présenter vendredi au centre médical de Southbank. Il y avait également une file d’environ 50 personnes autour du bâtiment, lundi matin.

La devanture du centre médical de Southbank.

Le centre médical de Southbank n'a jamais été aussi populaire.

Photo : Radio-Canada / Joseph Tunney

L’administratrice de bureau, Debbie Walsh, travaille à la clinique depuis 18 ans. Elle n’avait jamais vu une demande aussi élevée. Les téléphones sonnaient comme des fous. Les courriels rentraient. Je me demandais ce qui se passait, a raconté celle qui n’était pas au courant que l’arrivée de la Dre Davilmar avait été annoncée.

En une journée, lundi, le personnel de la clinique a distribué 450 nouveaux formulaires de patients. Debbie Walsh dit avoir reçu 1500 courriels cette journée-là. Selon ses estimations, environ 3000 personnes ont tenté de communiquer avec la clinique depuis dimanche.

C'est tellement triste que ces patients soient sans médecin, a déploré Debbie Walsh.

L’une des copropriétaires de la clinique, le Dr Anees Khan, a mentionné que la Dre Davilmar allait décider elle-même du nombre de nouveaux patients qu’elle acceptait de prendre.

Un formulaire.

Ce formulaire a été rempli des centaines de fois dans les derniers jours.

Photo : Radio-Canada / Joseph Tunney

Le réel problème derrière la folie

Cette folie s’explique par le fait qu’environ 150 000 Ottaviens n’auraient pas accès à des soins primaires réguliers. Ce besoin s’est accru avec l’arrivée récente d’immigrants, qui ont particulièrement du mal à trouver des soins primaires. Selon la médecin chef en santé publique de Santé publique Ottawa (SPO), la Dre Vera Etches, Ottawa échoue à répondre à leurs besoins à cet égard.

Le Dr Khan a affirmé que la clinique est en mode recrutement perpétuel pour compléter l’équipe de médecins et pouvoir mieux répondre à la demande. Elle a même attiré des médecins du Royaume-Uni, il y a quelques années. Ces derniers ne sont pas restés bien longtemps, car ils n’aimaient pas le système de santé ou les hivers du Canada.

Le copropriétaire de la clinique estime que le ministère de la Santé de l’Ontario devrait subventionner le loyer ou encore les salaires dans les petites entreprises comme la sienne. Il suggère aussi de recruter davantage de médecins à l’étranger dont les titres de compétences peuvent être vérifiés.

Je pense que c’est faisable. Tout ce que ça prend, c’est du courage. Les patients ne seraient donc plus pris en otage.

Avec les informations de Joseph Tunney, de CBC News

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