Une semaine de relâche à l’automne : des écoles privées prennent le pouls des parents

L'Institut Keranna a soumis une pétition aux parents des élèves pour connaître leur avis sur une seconde semaine de relâche durant l'année scolaire.
Photo : Radio-Canada
Quatre écoles privées de Trois-Rivières veulent offrir à leurs élèves une semaine de relâche additionnelle. Les écoles suggèrent de l’instaurer en novembre.
Le Collège Marie-de-l’Incarnation, l’École Val-Marie, l’Institut Keranna et le Séminaire Saint-Joseph ont fait parvenir aux parents un sondage afin de connaître leur opinion.
Dans cette missive, les directions d’écoles disent observer une baisse d’énergie chez les élèves à cette période de l’année, qui coïncide avec le changement d’heure.
Si l’opinion des parents est favorable, la rentrée sera devancée d’une semaine pour éviter que les jeunes ne perdent des heures de cours.
La décision des quatre écoles privées sera rendue le 6 février prochain après que les consultations auprès des parents soient terminées.
Des exemples positifs dans la région
Il y a huit ans, l’école primaire Vision à Trois-Rivières avait fait ce choix. Sa directrice générale, Caroline Melançon, explique que cette décision lui permet de mieux rentabiliser les 180 jours d’école.
Selon elle, les élèves sont plus disposés à apprendre.
Avec le changement d’heure, au niveau de l’absentéisme, au niveau des petits maux, au niveau des petits microbes, ils étaient plus fragiles à ça. Ça fait qu’on avait un taux d’absentéisme qui était [élevé] la première semaine de novembre. Et là, on ne le voit plus
, explique la directrice générale.
Son homologue Dominic Guévin, directeur général du Collège Saint-Bernard, une école privée primaire et secondaire, parle d'une expérimentation dès 2017 qui n'est presque pas remise en question
.
On voyait que dans certains pays, il y avait des périodes de l'année qui étaient ponctuées de pauses que [ces pays] jugeaient nécessaires
, a-t-il constaté à l'époque, tout en observant un taux d'absentéisme plus important que les élèves et le personnel en novembre et en décembre.
« Si on propose quelque chose à ce moment-là, est-ce qu'on va faire en sorte de donner le dernier petit boost pour se rendre jusqu'à Noël? »
Les résultats positifs ont été au rendez-vous. Il rapporte que l'absentéisme a baissé de 25 % chez les élèves et de 24 % au sein du personnel une fois la semaine de relâche adoptée au collège.
Son collège a ainsi remanié son calendrier scolaire de sorte que qu'une pause soit offerte aux élèves après la première étape, souvent ponctuée d'examens et de remises de travaux importants, en début novembre.
Avec les informations de Jacob Côté et de l'émission En direct