Itinérance : les organismes s’activent à l’aube de froids extrêmes

Des gens défavorisés prennent le repas chaque jour dans cette salle à manger de l'organisme Artisans de la Paix.
Photo : Radio-Canada
Un refroidissement éolien est prévu jusqu'à samedi. Les températures ressenties pourraient osciller entre -38 et -48 par moment. De quoi inquiéter les organismes communautaires qui veillent sur les personnes sans-abris et qui mettent les bouchées doubles pour se préparer à accueillir ces personnes.
La dernière fois, on a eu huit personnes qui se sont présentées dans la journée. On a joué aux cartes avec eux. On a regardé des films
, relate la coordonnatrice en intervention sociale aux Artisans de la Paix, Charline Vaugeois, qui a confectionné des sacs destinés aux personnes en situation d'itinérance mercredi après-midi.
Le directeur général de l’organisme Robert Tardif veut assurer un filet de sécurité pour les personnes sans logement.
De 16 h à 20 h, ça va être fermé à divers endroits, donc on va prendre le relais. On augmente l'ouverture sur place pour que les gens puissent rentrer ici au chaud pour la journée
, indique ce dernier.
Chez Point de rue, c'est en période de grands froids que la nouvelle halte-douceur prend tout son sens.
Les engelures mais aussi la peau qui craque. Si le froid perdure, les problèmes peuvent devenir de plus en plus grands. On peut dire qu'on est environ à 30 personnes qui fréquentent la halte-chaleur chaque nuit, affirme Aubert Forest, travailleur de rue pour l’organisme. On est content de savoir que ces gens-là se tournent vers nous autres
, ajoute-t-il.
À Shawinigan, la demande pour ce type de service est moins forte. Les organismes se tiennent toutefois prêts à intervenir.
Avec les journées de grands froids, on va étendre les heures d'ouverture de notre refuge pour être sûrs que les gens restent au chaud à l'abri des intempéries. Chaque jour, il y a peut-être une période d'une heure où il n'y a aucun service, mais on leur remet une carte de café
, précise Frédéric Trudelle, directeur général du Centre Roland-Bertand à Shawinigan.
D'après le reportage de Charles-Antoine Boulanger