La joie de vivre est revenue à la Villa Neguac

La joie est revenue à la Villa Neguac depuis qu'un infirmier de formation a entrepris d'acheter l'établissement. Albert Breau et Sylvette Rousselle affichent un large sourire au lendemain de l'annonce.
Photo : Radio-Canada
L'annonce de la vente de la Villa Neguac a un nouveau propriétaire réjouit les résidents, les familles et les employés.
Le ministère du Développement social a décidé de fermer deux foyers de soins spéciaux à Neguac, le Foyer Saint-Bernard et la Villa Neguac.
Le permis d'exploitation des deux établissements a été révoqué le 17 janvier dernier.
Or, une personne qui a entrepris d'acheter la Villa Neguac gère maintenant cet établissement depuis mercredi. C'est donc dire que les résidents de ce foyer n'auront plus à déménager d'ici le 17 février.
Léo Savoie, comme tous les autres résidents de la Villa Neguac, est passé par toute la gamme des émotions au cours des derniers jours.
On a beaucoup pleuré
, dit-il.
Il se réjouit qu'une personne ait entrepris d'acheter l'établissement.
« C'est la meilleure place qu'il y a. Nous sommes tous des amis, c'est comme une famille. Je ne peux pas demander mieux. »
Moi, je suis entré au moins d'août puis, en septembre, ça ne marchait pas
, souligne-t-il
Les familles sont comblées
La joie des employées devant la tournure des événements est évidente. Les proches des résidents aussi n'hésitent pas à exprimer leur joie.
« J'ai pleuré de joie, pas de peine. »
Sylvette Rousselle, qui avait exprimé toute sa colère à la télévision envers le ministère du Développement social et sa gestion de cette affaire, assurer qu'elle va célébrer en compagnie de ses proches, le couple Latulippe, Marie-Thérèse et Alexis.
Je vais venir les chercher pour prendre une petite drive en auto. On va sortir du foyer un petit peu. On ira peut-voir l'éléphant de Neguac.
Qui est l'acheteur de la Villa Neguac?
La personne qui gère l'établissement depuis mercredi, en attendant que la transaction soit conclue officiellement, est un fils de pêcheur de crabe de Caraquet devenu infirmer.
J'ai une grande motivation pour les soins de longue durée de par mon parcours
, lance Marc-André Vienneau.
Il n'est pas insensible à ce qu'on vécu les résidents, les familles et les employées.
C'est sûr que l'appel ou le besoin de la ville de Néguac et des gens ça m'a interpellé
, affirme-t-il. Ça me tient à coeur et j'avais déjà l'intérêt de faire l'acquisition d'un foyer de soins et là ça s'est concrétisé avec la Villa Neguac.
Marc-André Vienneau admet que les choses ont bougé vite.
Ça s'est passé très rapidement
, dit-il Il y avait beaucoup de mécanique derrière ça pour s'assurer qu'on n'ait pas à déménager les résidents pendant que la transaction se finalise. Comme toute transaction immobilière, ça ne se fait pas du jour au lendemain.
« Avec le moral des résidents et des employés, les belles choses vont arriver très rapidement. »
Mardi soir, il a rencontré les résidents et les employées pour leur annoncer la bonne nouvelle.Il y avait beaucoup d'émotion. J'ai reçu beaucoup d'applaudissements des résidents et des familles qui étaient présentes. Il y a un grand appui de la communauté, ce rend la transition beaucoup plus agréable. On peut mettre le côté négatif derrière nous maintenant. Tout le monde est content de ce qui s'en vient.
Avec les informations de Mario Mercier