La police d’Edmonton constate une hausse inquiétante de crimes commis avec une arme à feu

Une capture d'une vidéo de sécurité montre un inconnu tirant avec une arme à feu sur une maison près de la 148e avenue et de la 89e rue le 7 décembre 2022.
Photo : Service de Police d'Edmonton
Avec 19 cas de fusillades enregistrés au mois de janvier 2023, contre 11 cas en décembre dernier, l'unité d'enquête sur les armes à feu du Service de police d’Edmonton dit être à bout.
Le sergent d'état-major Eric Stewart, de la section des armes à feu et des gangs, précise que 10 à 15 % des fusillades en 2022 étaient liées au crime organisé. La majorité restante est attribuée aux facteurs tels que la consommation des stupéfiants et la violence domestique.
Il note que la question des motivations reste difficile à cerner.
Ces fusillades sont difficiles à prédire, il est difficile d'identifier les motifs
, dit Eric Stewart.
Selon le sergent, son équipe essaie de suivre le rythme des enquêtes sur les fusillades, qui exigent beaucoup de ressources. Il rappelle qu'il faut en moyenne quatre à six mois pour mener à bien une enquête sur un crime avec arme à feu.
« Ces dossiers sont très exigeants et complexes. Ils sont aussi très longs à traiter. »
Erci Stewart a donné plusieurs conférences de presse et interviews au cours des derniers mois, à la fois pour fournir des données sur le volume des fusillades et pour demander l'aide du public pour résoudre des cas spécifiques.
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Violence armée, un problème de santé publique?
Matt Strickland, traumatologue à l'Hôpital Royal Alexandra, à Edmonton, fait partie du groupe Médecins pour un meilleur contrôle des armes à feu, qui milite pour la prévention des violences avec des armes à feu.
Il estime que la question des crimes armés doit être traitée comme tout autre problème de santé publique évitable.
« La violence par arme à feu est quelque chose que nous devons traiter comme le tabagisme, les accidents de la route. Il faut financer la recherche et prendre de bonnes décisions politiques pour essayer de l'éradiquer. »
D’après lui, même si le Canada enregistre moins de fusillades que les États-Unis, il y a encore du travail à faire.
Avec les informations de Paige Parson