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Prix du lait : une augmentation de plus qui fait réagir

Des légumes sur une étagère en épicerie.

Le Rapport annuel sur les prix alimentaires prévoit qu'en 2023, une famille de quatre personnes devra prévoir 1065 $ de plus qu'en 2022. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

À compter du 1er février, une nouvelle augmentation, celle-ci d'environ 2,2 %, serait appliquée sur le lait. Une hausse qui n’est pas très bien accueillie dans l’Est-du-Québec, alors que le prix des aliments a atteint des sommets en 2022.

Cette hausse a été autorisée le 1er novembre dernier par la Commission canadienne du lait (CCL). La société d'État, qui supervise le système de gestion de l'offre laitière du Canada, a justifié cette augmentation par la hausse des coûts de production.

Et ce n'est rien pour faire diminuer les demandes d’aides alimentaires, selon Sylvain Badran, coordonnateur du Collectif Alimen-Terre de Paspébiac, en Gaspésie.

« Nos propres budgets d’achat sont affectés. L’inflation fait en sorte qu’il y a beaucoup plus de demandes auprès des banques alimentaires comme la nôtre. »

— Une citation de  Sylvain Badran, coordonnateur du Collectif Alimen-Terre de Paspébiac

Ainsi, cette nouvelle hausse affecte à la fois les achats du Collectif pour les cuisines solidaires, mais aussi le nombre de demandes reçues, toujours en hausse à travers le pays.

Sylvain Badran rappelle d’ailleurs que c’est le prix de l’ensemble des produits frais qui a subi des hausses marquées au cours des derniers mois.

Des denrées alimentaires entreposées dans une banque alimentaire.

En décembre, Québec a annoncé une aide d'urgence de 6 millions de dollars pour soutenir les banques alimentaires du Québec. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Des requérants lui disent même qu’aller à l’épicerie, c’est comme dans un musée : on regarde, mais on ne touche pas, se désole Sylvain Badran.

Pour le coordonnateur de l’Association pour la protection des intérêts des consommateurs de la Côte-Nord (APIC), Frédéric Boudreault, la bonne nouvelle, c’est que le lait demeure un des très rares aliments où il y a des prix planchers et des prix plafonds au Québec.

Frédéric Boudreault est assis à son bureau et sourit à la caméra.

Frédéric Boudreault, coordonnateur de l'Association pour la protection des intérêts des consommateurs (APIC) de la Côte-Nord. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Camille Lacroix

Cependant, Frédéric Boudreault relativise cette donnée et explique que les prix plafonds ne s’appliquent en fait que sur le produit de base, excluant ainsi tous ses dérivés.

« Quand on parle de ces prix plafonds, ils s’appliquent uniquement aux laits de consommation, c’est-à-dire le lait vendu en sac ou en carton, sans bouchon de plastique. »

— Une citation de  Frédéric Boudreault, coordonnateur de l’APIC

Frédéric Boudreault relève tout de même le caractère inquiétant de l’augmentation générale subie par le prix en alimentation. L’alimentation augmente de plus en plus, et c’est ça qui est grandement inquiétant pour les familles à faible revenu… On parle de denrées de base, s’enquiert-il.

Une augmentation aussi ressentie en restauration

À Baie-Comeau, le propriétaire du restaurant Pizza Royale, Pascal Lamotte, souligne qu’il n’a pas eu le choix de suivre la vague et d’augmenter ses prix. Le fromage à base de lait de vache est l’un des principaux ingrédients qu’il utilise en cuisine.

« Avec les hausses qu’on a eues dans l’année 2022, plus la hausse qui vient de rentrer en vigueur le 1er février, c’est sûr qu’on n’a pas eu le choix d’augmenter nos prix. »

— Une citation de  Pascal Lamotte, propriétaire du restaurant Pizza Royale

Au total, les augmentations du prix du lait à la ferme sur 12 mois s'élèvent à environ 10 cents le litre, soit 13,1 %.

Pour Pascal Lamotte, ça part d’en haut, puis ça finit jusqu’à nous, en bas, et ça va jusqu’au client. Il ajoute qu’en ce moment, toutes les raisons sont bonnes pour nos fournisseurs d’augmenter les prix.

Un homme devant sa pizzéria.

Pascal Lamotte est le propriétaire de la pizzéria Pizza Royale, à Baie-Comeau.

Photo : Radio-Canada / Camille Lacroix

D’ailleurs, le restaurateur croit qu’il devra subir cette situation encore pour un moment. Même appréhension du côté de Sylvain Brabant, du Collectif Alimen-Terre : malheureusement, les effets des augmentations des différents produits et de l’inflation, c’est une tendance dans les banques alimentaires qui est là pour durer.

Pour 2023, le Rapport annuel sur les prix alimentaires, réalisé par quatre universités canadiennes, prévoit que le coût des aliments au Canada continuera de progresser de 5 à 7 %.

Avec les informations de Camille Lacroix

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