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Petit guide pour bien profiter du parc de la Gatineau en hiver

Des sportifs partagent un sentier enneigé en forêt pour pratiquer la raquette, le vélo d'hiver et le ski de fond.

Le parc de la Gatineau accueille de nombreux sportifs et passionnés de la nature en hiver.

Photo : Gracieuseté de la Commission de la capitale nationale

Avec ses 361 km2, le parc de la Gatineau a de quoi intimider les non-initiés. La préparation s’avère la clé pour une expérience favorable.

Coordonnatrice du programme SkiPlus au club Skinouk, Roxane Parent a vu trop souvent des gens s’y aventurer sans équipement convenable.

Roxane Parent sourit en faisant du ski de fond dans le parc de la Gatineau.

La Gatinoise Roxane Parent connaît le parc de la Gatineau en long et en large pour l’avoir fréquenté depuis sa petite enfance. Elle considère l’endroit comme son terrain de jeu préféré.

Photo : Gracieuseté de Roxane Parent

L’enseignante à la retraite dresse la liste de ce que tout utilisateur devrait emporter en randonnée hivernale : eau, nourriture, sifflet, trousse de premiers soins, vêtements supplémentaires, chauffe-mains, sans compter l’incontournable carte du parc.

En vente en format papier, il est possible de la télécharger gratuitement en ligne sur le site web de la Commission de la capitale nationale (CCN), de même que par le biais de l’application mobile Avenza Maps. En cette saison froide, il faut s’assurer de se procurer la carte des sentiers d’hiver, puisque le tracé n’est pas le même qu’en été.

Il y a plusieurs endroits dans le parc où il n’y a pas de réseau, [...] alors c'est important de l'avoir déjà téléchargée, recommande l’instructrice de ski de fond.

Par où commencer?

Selon le nouveau coordinateur des Amis du parc de la Gatineau, Sebastian Pannier, plusieurs visiteurs ignorent comment entreprendre leur visite des lieux.

Le parc inclut plus de 80 sentiers, de quoi désorienter n’importe quel randonneur en herbe.

« C'est l'équivalent de 50 000 terrains de football. C'est vraiment énorme! »

— Une citation de  Sebastian Pannier, coordinateur, Les Amis du parc de la Gatineau

M. Pannier recommande donc de bien s’informer avant de partir à l’aventure, un avis que partage le gestionnaire principal des services aux visiteurs et programmes récréatifs de la CCN, Alain d’Entremont.

Alain d'Entremont sourit à l'extérieur, en hiver. On reconnaît en arrière-plan la passerelle qui mène au sentier de la Sucrerie dans le parc de la Gatineau.

La passion d’Alain d’Entremont pour le parc de la Gatineau remonte à 1982. La CCN l’avait embauché pour un emploi étudiant d'interprète-naturaliste pour des groupes scolaires et des camps de jour.

Photo : Gracieuseté de la Commission de la capitale nationale

Nos agents d'information vont être en mesure de vous proposer un parcours, un circuit qui va être adapté à vos expériences, à votre habileté, soutient celui qui fréquente le parc depuis plus de 40 ans.

Le site Internet du parc de la Gatineau et le Centre des visiteurs à Chelsea sont une mine d’informations pertinentes pour les randonneurs.

L’entrée au parc est gratuite en hiver, le stationnement aussi. Les utilisateurs doivent toutefois prévoir payer pour accéder aux pistes de ski de fond, de raquette et de vélo d’hiver. Les laissez-passer sont disponibles en ligne et au Centre des visiteurs.

Une personne pratiquant la randonnée en raquettes dans un sentier enneigé en forêt.

Le Relais Plein air offre des réservations gratuites d’équipements pour faire de la raquette et du ski de fond aux détenteurs de la carte Accès Gatineau +.

Photo : Radio-Canada / Valérie Lessard

Par ailleurs, de nombreux clubs organisent des activités dans le parc de la Gatineau, comme Skinouk, Les Amis du parc et Oxygène, qui réunit des randonneurs. Les débutants peuvent ainsi tâter le terrain, voir dans quelle mesure ils se sentent à l’aise en forêt.

Les sportifs moins expérimentés peuvent aussi privilégier les sentiers plus achalandés qui offrent une expérience plus rassurante en cas d’incident.

Bon à savoir :

Ligne d’urgence (24 heures) : 613 239-5353

Des règles à respecter pour les bienfaits de la nature

Bien que très fréquenté, le parc de la Gatineau demeure d’abord et avant tout un parc de conservation. Il est impératif d’y demeurer sur les sentiers.

Si tous les visiteurs se mettent à sortir hors sentier, on va risquer de stresser la faune locale. On va marcher sur la flore, aussi, qui a besoin de se développer pour les générations futures, explique Sebastian Pannier des Amis du parc de la Gatineau.

Il ajoute qu’il faut absolument éviter de prélever des éléments de la nature, au risque d’avoir un impact très négatif sur le milieu.

Dans la forêt, une branche de quenouille tombe sous le poids du givre, surmontée de neige.

Selon Sebastian Pannier, lors d’une balade dans les bois, il faut résister à la tentation de rapporter à la maison des bouts de bois ou des roches, par exemple, au risque d’avoir un impact négatif sur la nature.

Photo : Radio-Canada / Valérie Lessard

Les chiens sont d’ailleurs proscrits de la majorité des pistes, car leur présence compromet la sécurité, la qualité et la propreté des sentiers, détaille-t-on sur le site web de la CCN. Ils sont cependant admis en hiver sur les quatre sentiers de marche : de la Sucrerie, Lauriault, des Pionniers et de la capitale.

Des pistes de solution pour rendre le parc encore plus accessible

Selon les plus récentes données compilées en 2017 par la firme Environics Analytics, le parc de la Gatineau accueille plus de 600 000 personnes chaque année. Ces dernières cumulent un total de 2,6 millions de visites, dont 90 % sont effectuées par des résidents de la région.

Le gestionnaire Alain d’Entremont note que ces données ne tiennent pas compte de l’effet de la pandémie sur la fréquentation du parc. La pression actuelle est énorme sur les stationnements, particulièrement à Chelsea.

Pour éviter d’engorger les stationnements et les lieux bordant le parc, le covoiturage peut être une option intéressante. La Société de transport de l’Outaouais (STO) et le réseau Transcollines offrent par ailleurs des itinéraires menant à divers points d’entrée du parc, incluant pour le transport adapté.

Dans la foulée du projet pilote d’autobus nolisés les fins de semaine, testé l’été dernier, Alain d’Entremont évalue aussi la possibilité d’élargir le service de navettes gratuites en direction du parc, afin qu’il soit aussi offert en hiver. Il soutient avoir des discussions avec différents partenaires régionaux comme la station de ski Camp Fortune et la municipalité de Chelsea.

Pour la navette hivernale, on n'a pas d'échéancier précis, mais c'est absolument dans notre mire, conclut-il.


Une randonnée coup de cœur d’une mordue du parc

Johanne marche en forêt, en s'enfonçant dans la neige, entourée de conifères enneigés.

Johanne Geoffrion a déménagé à Chelsea avant sa retraite pour se rapprocher du parc et en profiter au maximum.

Photo : Gracieuseté de Johanne Geoffrion

Johanne Geoffrion est membre d'Oxygène, un club de randonnée en Outaouais. Pour avoir une belle expérience, elle suggère d’opter pour des sentiers moins courus.

Elle propose de monter l'autoroute 5 jusqu’à la sortie du chemin Cross Loop à Chelsea. Ensuite, on rejoint le stationnement P15, réservé uniquement aux gens qui font de la raquette et du vélo d'hiver, avant d’emprunter le sentier 70 menant au refuge Healey.

Rectificatif : Une version précédente du texte indiquait que ce stationnement était réservé pour la raquette. La CCN précise que les adeptes de vélo d'hiver peuvent aussi l'utiliser. 

Des paires de raquettes sont plantées à côté d'une cabane en bois dont le toit est enneigé. À droite, un homme s'appuie sur un support à skis de fond.

Le circuit proposé par Johanne Geoffrion inclut une halte bien méritée dans la chaleur du relais Healey.

Photo : Gracieuseté de Johanne Geoffrion

C'est vraiment très, très très joli comme décor. C'est à peu près quatre kilomètres. Il y a un petit dénivelé, j'en conviens, mais on prend ça tranquillement. Selon son rythme, selon son niveau, on peut y aller avec la famille également, affirme-t-elle, avec enthousiasme.

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