Les taux d’inoccupation ont chuté à Ottawa et à Gatineau en 2022

Le taux d’inoccupation sur le marché locatif à Ottawa est passé de 3,4 % en 2021, à 2,1 % en 2022. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Hugo Bélanger
Les taux d'inoccupation ont diminué en 2022 dans une grande partie de la région de la capitale nationale par rapport à 2021. Certaines raisons peuvent expliquer ce constat : l’offre ne suit plus la demande tandis que la migration et la hausse des prix empêchent les locataires d’acheter des maisons.
Le taux d’inoccupation sur le marché locatif à Ottawa est passé de 3,4 %, en 2021, à 2,1 %, en 2022, selon les récentes données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
Un économiste de la SCHLartificiellement plus élevé en raison de la pandémie
.
Maintenant, à 2,1 %, c’est plus proche de ce à quoi nous étions habitués avant la pandémie. La migration a beaucoup à voir avec cette diminution.
La migration a été stimulée par le retour des étudiants sur les campus universitaires, alors que les quartiers comme la Côte-de-Sable et la Basse-Ville d’Ottawa ont connu une baisse marquée de 5,3 % à 2,1 %.
Près de l’Université Carleton, les quartiers Glebe et le Vieil Ottawa-Sud enregistrent un taux d’inoccupation de seulement 0,7 %, tandis que le centre-ville a un taux de 1,3 %.
Par contre, tout ne diminue pas. Les loyers, eux, ont augmenté. Le coût d’un appartement de deux chambres a grimpé de 4,8 %.
Lukas Jasmin-Tucci mentionne que le marché de revente a également affecté les taux de location, car les gens n'ont pas pu acheter de maisons en raison de la forte augmentation des prix.
C'est une autre pression supplémentaire sur le marché locatif qui fait baisser le taux d'inoccupation.
Autre baisse à Gatineau
Du côté de Gatineau, le taux d'inoccupation, déjà faible, a encore baissé, passant de 1,1 % à 0,8 %. M. Jasmin-Tucci a attribué cela à la migration.
Nous avons une augmentation de l'offre, mais ce n'est toujours pas suffisant pour l'augmentation rapide de la demande.
Avec une demande aussi forte, dit-il, une accélération de la construction du marché locatif
sera nécessaire.
Gatineau a connu une augmentation historique du coût des loyers, selon un rapport de la SCHL publié au début de l'année 2023.
À lire aussi :
Un plan pour l’Est de l’Ontario
Le président d’Eastern Ontario Wardens’ Caucus, Peter Emon, a révélé que la liste d’attente pour les logements à loyer indexé sur le revenu ou pour les logements abordables est passée de 5 à 10 ans dans les 55 000 kilomètres carrés desservis par le caucus.
Celui qui est aussi le préfet du comté de Renfrew estime que la croissance de la population dans la région, qui a augmenté de 5,8 % entre 2016 et 2021, a maintenant dépassé l’offre, ce qui a eu pour effet d’augmenter les loyers.
Selon M. Emon, 48 000 personnes dans la région dépensent plus de 30 % de leurs revenus pour se loger. C’est pourquoi l’Eastern Ontario Wardens’ Caucus, une entité qui représente 103 municipalités et 750 000 résidents, a élaboré un plan jugé audacieux par certains.
Ledit plan consiste à construire 7000 logements communautaires en 7 ans pour réduire la liste d’attente, et à le faire régionalement, plutôt que municipalité par municipalité. Peter Emon croit que ce sera moins cher. Il a estimé le coût à 3,1 milliards de dollars.
M. Emon a insisté sur le fait que cela nécessiterait l’aide de tous les ordres de gouvernement, et que les premières réactions du gouvernement provincial et des partis d’opposition ont été positives.
Ils pensent que c’est audacieux. Je pense que c’est innovant et ils pensent que cela fonctionnera. Et maintenant, il s’agit de mettre toutes les pièces du casse-tête ensemble.
Avec les informations de CBC News